Accueil » Nos conseils travaux » Prime à l’autoconsommation : vérifiez votre éligibilité en 2025

Qu’est-ce que la prime à l’autoconsommation ?

La prime à l’autoconsommation, aussi appelée prime à l’investissement, est une aide financière de l’État pour favoriser le développement des installations photovoltaïques. L’objectif est d’encourager l’autoconsommation. De quoi s’agit-il ? Simplement, de consommer votre propre production d’électricité. Ce dispositif renforce votre indépendance énergétique, réduit les émissions de gaz à effet de serre de votre logement et encourage la transition vers une énergie renouvelable.

En produisant votre électricité photovoltaïque, vous gagnez en autonomie vis-à-vis du réseau électrique traditionnel et des fluctuations de prix. C’est donc une bonne solution pour réaliser des économies sur vos factures d’électricité à long terme, et réduire votre impact environnemental ! La prime vous permet aussi de rentabiliser plus vite votre investissement de départ.

 

Le choix du bon mode pour obtenir la prime à l’autoconsommation

L’accès à la prime à l’autoconsommation dépend du mode de production et d’utilisation de votre électricité solaire. Une seule configuration donne droit à cette aide !

Autoconsommation avec revente du surplus d’électricité solaire

Pour bénéficier de la prime à l’autoconsommation, vous devez opter pour l’autoconsommation avec revente du surplus. Le principe ? L’électricité solaire produite est utilisée en priorité pour les besoins de votre logement : chauffage, eau chaude sanitaire, appareils électriques, etc. L’électricité non consommée est injectée sur le réseau public puis vendue à un acheteur obligé, comme EDF OA (EDF Obligation d’achat) ou une ELD (Entreprise locale de distribution).

Cette revente vous permet d’optimiser votre production photovoltaïque tout en générant un revenu complémentaire. Elle profite aussi à vos voisins que vous alimentez, en partie, grâce à vos panneaux solaires.

Autoconsommation ou revente totale d’électricité solaire

Outre l’autoconsommation avec vente de surplus, votre installation solaire peut fonctionner selon 2 autres modes, non éligibles avec la prime ;

  1. Autoconsommation totale. Toute l’électricité produite est utilisée pour les besoins de votre logement, sans injection sur le réseau public. Ce choix favorise votre autonomie énergétique, mais ne génère aucune rente complémentaire. Ce qui n’est pas consommé est perdu, bien qu’il soit possible de prévoir une batterie de stockage solaire.
  2. Vente totale. L’ensemble de la production photovoltaïque est injectée sur le réseau. Vous ne consommez donc pas votre propre énergie. Cette option peut convenir à un logement secondaire, un site inoccupé en journée, ou une installation de grande puissance.

Toutefois, ces 2 solutions ne sont pas compatibles avec la prime à l’autoconsommation.

Autoconsommer ou vendre : quelle stratégie adopter ?

Vous hésitez entre consommer ou vendre votre production solaire ? Si vous êtes souvent chez vous et souhaitez réduire vos dépenses d’énergie, l’autoconsommation avec revente du surplus est la solution la plus rentable et flexible.

Selon l’ADEME, un foyer autoconsomme en moyenne 40 à 60 % de sa production annuelle. Le reste est revendu, ce qui permet d’amortir plus vite le coût de votre installation de panneaux solaires.

L’autoconsommation est très efficace lorsqu’elle s’accompagne d’écogestes simples. Programmez vos équipements électriques pendant les heures d’ensoleillement, privilégiez des appareils économes en énergie et limitez les usages superflus.

Adrien, référent technique rénovation
 

Quelle puissance & installation pour être éligible ?

Avant de concrétiser votre projet solaire, prenez un instant pour vérifier si votre installation respecte bien les règles du jeu. Puissance, emplacement, certification de l’installateur… certaines conditions sont indispensables pour obtenir votre prime à l’autoconsommation.

Une puissance installée inférieure ou égale à 100 kWc

La puissance de votre système photovoltaïque doit être inférieure ou égale à 100 kWc pour pouvoir demander la prime à l’autoconsommation. Cet indicateur, exprimé en kilowatt-crête (kWc), correspond à la production électrique maximale de votre système dans des conditions idéales (ensoleillement optimal, température standard).

Dans la pratique, la production solaire varie selon l’orientation, la pente de votre toit et la technologie des capteurs solaires. Ce repère permet toutefois de calculer la puissance nécessaire pour couvrir vos besoins en chauffage, eau chaude et électricité domestique.

Par exemple, une installation solaire de 3 kWc produit environ 2 800 à 3 300 kWh par an, ce qui suffit en général pour une maison de 100 m².

Une installation photovoltaïque posée dans les règles de l’art

Pour être recevable à la prime à l’autoconsommation, vos panneaux photovoltaïques doivent être installés sur un support fixe et solidaire du bâti.

Plusieurs configurations sont acceptées :

  • toiture inclinée ;
  • toit-terrasse ;
  • pergola ;
  • ombrière ;
  • mur-rideau ;
  • bardage ;
  • brise-soleil ;
  • allège ;
  • garde-corps.

Les panneaux solaires posés au sol ne vous permettent donc pas de bénéficier de la prime à l’autoconsommation. 

Steffi, référente conformité réglementaire

Des travaux réalisés par un installateur RGE : une obligation

Faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est une condition obligatoire pour la prime à l’autoconsommation. Mais, c’est aussi surtout un gage de qualité et de sécurité. Ce label, délivré sous contrôle de l’État, atteste du professionnalisme et des compétences techniques de l’installateur, en matière de mise en place de solutions d’énergie solaire.

Les kits solaires en autoconsommation à installer soi-même (dits Plug and Play) ne sont pas recevables à la prime, quelle que soit leur puissance installée (kWc) ou leur usage.

Steffi, référente conformité réglementaire
 

Quel est le montant de la prime à l’autoconsommation en 2025 ?

Le montant de la prime à l’autoconsommation est variable en fonction de la puissance de votre installation, et de la date à laquelle vous avez demandé son raccordement au réseau. Explications…

Des tarifs fixés par la CRE selon la puissance

La valeur de la prime à l’investissement évolue tous les 3 mois, selon un arrêté tarifaire. C’est la CRE (Commission de régulation de l’énergie) qui est chargée de les fixer. L’aide que vous toucherez dépend donc de la date à laquelle vous installez vos panneaux photovoltaïques.

Pour ce qui est de la puissance, plus la capacité de production de vos panneaux solaires est importante, plus la prime à l’autoconsommation est élevée. Cela ne doit toutefois pas vous inciter à surdimensionner votre installation. Comme vous l’aurez compris, une installation de 3 kWc suffit en général aux particuliers.

Une prime en baisse en 2024, stable depuis fin mars 2025

En 2024, la prime à l’autoconsommation a connu une nouvelle baisse, liée à l’augmentation du nombre d’installations raccordées. La CRE ajuste en effet les montants chaque trimestre : plus les demandes sont nombreuses, plus la prime diminue. Selon Enedis, les projets en autoconsommation solaire ont presque triplé en 2 ans.

Bonne nouvelle toutefois : si la production photovoltaïque se généralise, c’est aussi grâce à la baisse des prix des panneaux solaires, aujourd’hui 10 fois moins chers qu’il y a 10 ans. Depuis fin mars 2025, la prime semble marquer une stabilisation, malgré l’évolution constante du marché.

Le montant de la prime pour une puissance de 3 kWc à 100 kWc

Voici les montants de la prime observés, variables en fonction de la puissance d’installation des panneaux solaires :

  Montants de la prime
≤ 3 kWc 240 €
≤ 6 kWc 480 €
≤ 9 kWc 720 €
≤ 36 kWc 6 840 €
≤ 100 kWc 10 000 €

*Valable pour le 2e trimestre 2025 (du 1er avril au 30 juin), versée en 1 fois, lors de la première facturation.

 

La demande de prime à l’investissement photovoltaïque

L’attribution de la prime à l’autoconsommation est automatique. La seule démarche que vous avez à effectuer est la demande de raccordement de votre installation au réseau public d’électricité. Apprenez en plus sur cette formalité et le fonctionnement de la prime !

Le raccordement à Enedis pour la vente du surplus d’énergie

La demande de raccordement de votre installation se fait auprès du gestionnaire de réseau Enedis. Un portail dédié est mis à votre disposition sur son site Internet. Vous devrez y créer votre dossier, et y joindre plusieurs documents :

  • l’autorisation d’urbanisme à demander auprès de votre mairie, ou un permis de construire dans le neuf ;
  • le plan de masse, c’est-à-dire, une vue graphique aérienne de votre terrain ;
  • un mandat, si vous souhaitez être accompagné par un professionnel dans vos démarches administratives et le suivi des travaux.

Comptez environ 2 semaines pour qu’Enedis valide votre dossier. Une proposition de demande de raccordement vous sera alors adressée. Vous devrez aussi signer un contrat d’obligation d’achat avec EDF OA (ou un autre acheteur obligé).

Une fois que votre demande de raccordement est effectuée, le montant de votre aide est calculé. Il ne pourra plus être modifié jusqu’au versement de la prime, même si les tarifs continuent d’évoluer chaque trimestre.

Lorsque les travaux de raccordement de votre installation sont terminés, n’oubliez pas de demander la mise en service à Enedis en joignant votre attestation Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité). Ce document est obligatoire pour toutes les installations électriques raccordées au réseau public. Il certifie leur bonne conformité aux normes en vigueur.

Adrien, référent technique rénovation

Qui verse la prime à l’autoconsommation photovoltaïque ?

C’est un acheteur obligé, souvent EDF OA, qui se charge du versement de la prime à l’investissement. Dans le cas de l’autoconsommation avec vente du surplus, cet acteur est dans l’obligation de racheter les kWh d’électricité que vous ne consommez pas. Le montant de la prime à l’autoconsommation est simplement ajouté à la facture correspondant à la vente de votre électricité.

Quand est-elle versée ?

Avant 2022, le versement de la prime à l’autoconsommation se faisait en 5 fois sur 5 ans. Depuis le 1er novembre 2022, vous touchez votre prime :

  • en une seule fois, si la puissance de votre installation ne dépasse pas 9 kWc : le versement est effectué 1 an après la mise en service ;
  • en plusieurs fois, si sa puissance est supérieure à 9 kWc : vous touchez alors 80 % du montant la première année. Le versement des 5 % restants est réparti sur les 4 années suivantes. Il y a toutefois peu de chances que cette situation vous concerne en tant que particulier.
 
La prime à l’autoconsommation 2025 en bref
  • La prime à l’autoconsommation est réservée aux installations solaires en autoconsommation avec vente du surplus d’électricité.
  • Les installations photovoltaïques dont la puissance dépasse 100 kWc ne sont pas éligibles.
  • Le montant de la prime est réévalué chaque trimestre par la CRE, puis fixé par arrêté tarifaire publié par le ministère de la Transition énergétique. Il varie selon la puissance installée (kWc) et la date de demande de raccordement.
  • La demande de raccordement de votre installation est à effectuer auprès du gestionnaire du réseau électrique.
  • Le versement de la prime est automatique après la mise en service de l’installation.
 

Nos équipes répondent à vos questions

Quel est le prix d’une installation photovoltaïque ?

Une installation photovoltaïque est un projet dont le coût initial est non négligeable. La prime à l’autoconsommation permet de l’amortir. Comptez 9 000 € en moyenne pour une installation de 3 kWc.

Dans des conditions optimales, vous pouvez atteindre une production d’environ 3 300 kWh/an. Ce prix dépend du type de capteur (monocristallin ou polycristallin) et de leur marque. Le coût de la main-d’œuvre, qui varie selon le tarif de l’installateur RGE, aura aussi un impact important. N’hésitez pas à demander plusieurs devis auprès de différents professionnels pour comparer leurs prix, sans oublier de vérifier leur certification RGE !

Quelles sont les autres aides en 2025 pour les panneaux solaires photovoltaïques ?

La prime à l’investissement n’est pas la seule aide financière pour le photovoltaïque. Bien que les capteurs ne donnent pas droit à MaPrimeRénov’ ni à la Prime Énergie Sonergia (CEE), vous avez d’autres possibilités pour financer votre projet :

  • l’obligation d’achat par EDF OA : vous y avez le droit pour la vente d’une partie ou de la totalité de votre production. Le prix de rachat est fixé par arrêté tarifaire et réévalué tous les trimestres ;
  • l’exonération d’impôt sur le revenu : si la puissance de votre installation ne dépasse pas 3 kWc ;
  • la TVA réduite à 10 % : au lieu du taux normal de 20 % ;
  • les aides locales : vos collectivités territoriales proposent peut-être des subventions pour l’amélioration énergétique des logements. Elles sont cumulables avec les aides nationales !

Est-il légal de produire son électricité soi-même sans raccordement EDF ?

Il est tout à fait légal de produire votre électricité photovoltaïque pour la consommer sans souscrire de contrat avec EDF. Vous êtes alors en autoconsommation totale, et n’avez aucune démarche à effectuer auprès d’Enedis pour raccorder votre installation au réseau public d’électricité.

Quel est le tarif de rachat EDF OA pour l’électricité photovoltaïque ?

Le tarif d’achat EDF OA varie selon la puissance installée de votre installation solaire. Au 2ᵉ trimestre 2025, il est de 0,04 €/kWh en vente de surplus (puissance inférieure à 9 kWc) et jusqu’à 0,1295 €/kWh en vente totale (puissance inférieure à 36 kWc). Les tarifs sont fixés par arrêté ministériel et garantis 20 ans.

Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n’ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.

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