Les différences de fonctionnement entre chauffe-eau solaire et chauffe-eau thermodynamique
Grâce à l’utilisation d’une énergie gratuite et renouvelable, les chauffe-eau solaire et thermodynamique figurent parmi les systèmes de production d’eau chaude sanitaire les plus économiques. Ils se distinguent toutefois par leur source d’énergie, leur mode de fonctionnement et leur performance selon les conditions d’usage.
L’utilisation de sources énergies différentes
Le fonctionnement du chauffe-eau solaire individuel (CESI) repose sur l’exploitation de l’énergie solaire thermique, à distinguer de l’énergie photovoltaïque conçue pour produire de l’électricité.
Voici les principales étapes de la production d’eau chaude solaire :
- les capteurs solaires thermiques captent l’énergie des rayons du soleil ;
- cette énergie vient chauffer le fluide caloporteur, vecteur de chaleur ;
- ce fluide circule jusqu’au ballon de stockage et chauffe l’eau sanitaire ;
- un appoint électrique intégré prend le relais les jours sans soleil.
Le chauffe-eau solaire se décline en 2 principaux modèles : le CESI classique avec ballon d’eau chaude indépendant, et le CESI à thermosiphon avec ballon intégré. Plus compact, ce dernier modèle fait usage de la convection naturelle pour faire circuler le fluide caloporteur, des capteurs au ballon, sans avoir besoin de pompe ni de régulation électronique. Moins cher à l’achat, il nécessite aussi moins d’entretien à l’usage.
Le chauffe-eau thermodynamique (CET) fonctionne quant à lui sur le principe de la pompe à chaleur.
- il capte les calories présentes dans l’air ambiant, extérieur ou extrait (selon le modèle) ;
- cette énergie vient chauffer le fluide frigorigène ;
- ce fluide transfère sa chaleur à l’eau du ballon ;
- l’eau chaude est ensuite distribuée aux points d’eau.
Comme pour une pompe à chaleur, l’efficacité d’un chauffe-eau thermodynamique se mesure à son coefficient de performance (COP). Son COP est compris entre 2 et 4, c’est-à-dire qu’il produit 2 à 4 kWh d’énergie pour 1 kWh d’électricité consommé. Il permet ainsi des économies d’énergie significatives en comparaison à un chauffe-eau électrique.
Une couverture inégale des besoins en ECS
Le chauffe-eau solaire et le chauffe-eau thermodynamique ne vous apportent pas les mêmes garanties en termes d’approvisionnement en eau chaude sanitaire.
- Le rendement du chauffe-eau solaire est très dépendant de l’ensoleillement. Il peut couvrir entre 50 et 80 % des besoins annuels en eau chaude sanitaire, selon la région, l’orientation et l’inclinaison des capteurs solaires.
- Le chauffe-eau thermodynamique est moins dépendant des conditions extérieures. Il peut assurer jusqu’à 100 % des besoins, quelle que soit la météo. Pour un rendement optimal, privilégiez un modèle avec prise d’air ambiant en région froide et un modèle avec prise d’air extérieur sous climat tempéré.
Les autres points distinctifs entre CESI et CET
En dehors des différences de fonctionnement, voici quelques points distinctifs additionnels qui pourront vous guider dans votre prise de décision.
La complexité de l’installation
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L’entretien et la durée de vie
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Le budget d’installation d’un chauffe-eau écologique
Place maintenant à la question centrale : quel est le budget à prévoir pour l’installation d’un chauffe-eau solaire, et pour celle d’un chauffe-eau thermodynamique ? Le prix reste un critère de choix décisif. Il vous permettra aussi d’estimer votre retour sur investissement…
Les prix des chauffe-eau solaire et thermodynamique
Il existe une différence de prix entre chauffe-eau solaire et chauffe-eau thermodynamique.
- Le CESI est plus cher à l’achat : comptez entre 5 000 et 8 000 € pose comprise.
- Le CET est plus accessible, avec un prix global compris entre 2 500 et 5 000 €.
L’avantage avec ces 2 équipements, c’est que vous pouvez bénéficier des aides financières pour la rénovation énergétique. Vous pourrez donc réduire votre investissement en cumulant la prime énergie CEE, appelée Prime Énergie Sonergia chez nous, MaPrimeRénov’ mais aussi la TVA à 5,5 %. Vous aurez aussi la possibilité de contracter un éco-prêt à taux zéro pour financer votre reste à charge.
Le point sur les aides financières pour les chauffe-eau
La prime énergie CEE offre une aide de quelques centaines d’euros pour l’installation d’un chauffe-eau écologique. MaPrimeRénov’ pour la rénovation par geste, portée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), propose quant à elle une subvention plus généreuse.
Pour y être éligible, votre logement doit avoir plus de 15 ans d’ancienneté et être occupé à titre de résidence principale. Autre particularité, les revenus de votre ménage ne doivent pas dépasser les plafonds de ressources définis par l’Anah. Dans le meilleur des cas, vous pouvez obtenir :
- jusqu’à 4 000 € pour un chauffe-eau solaire individuel ;
- jusqu’à 1 200 € pour un chauffe-eau thermodynamique.
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Gratuit et sans engagement
Pour être éligible aux aides, faites appel à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et effectuez vos demandes avant tout engagement des travaux. Demandez d’abord la prime CEE puis MaPrimeRénov’ pour la rénovation par geste.
Steffi, référente conformité réglementaire
Le comparatif : avantages et inconvénients des 2 ballons
| Chauffe-eau solaire individuel (CESI) | Chauffe-eau thermodynamique (CET) | |
| Source d’énergie | Énergie solaire | Calories de l’air |
| Couverture des besoins | 50 à 80 % des besoins en ECS | Tous les besoins en ECS |
| Coût d’achat et de pose | Entre 6 000 et 8 000 € en moyenne | Entre 2 500 et 5 000 € en moyenne |
| Éligibilité aux aides | Toutes les aides à la rénovation | Toutes les aides à la rénovation |
| Modalités d’entretien | Entretien régulier à prévoir | Sans entretien spécifique |
| Bilan | Performant en région très ensoleillée Plus complexe à installer (capteurs) Plus contraignant à entretenir Durable : durée de vie de 20 ans Onéreux mais bien subventionné = économique sur le long terme |
+/- performant (COP de 2 à 4) Facile à installer mais encombrant Bruyant à cause de la ventilation Robuste : durée de vie 10-15 ans Très abordable : prix correct + aides = rapidement rentable |
| Le choix entre chauffe-eau solaire et thermodynamique en bref |
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Nos équipes répondent à vos questions
Quel chauffe-eau consomme le moins d’électricité ? |
| Le chauffe-eau thermodynamique, qui utilise les calories de l’air, consomme en moyenne 3 fois moins d’électricité qu’un modèle classique. C’est donc une solution économique à l’usage.
Une alternative encore plus rentable sur le long terme est le chauffe-eau solaire, qui exploite l’énergie gratuite du soleil. Son coût d’achat est toutefois plus élevé, et il nécessite un bon niveau d’ensoleillement annuel pour être pleinement efficace. |
Quels sont les prix des capteurs solaires ? |
| Le prix des capteurs solaires thermiques dépend de leur technologie. Les plus courants aujourd’hui sont les capteurs plans non vitrés, accessibles autour de 100 €/m², et les capteurs plans vitrés, plus performants, dont le tarif moyen avoisine 500 €/m². |
Le chauffe-eau solaire est-il rentable ? |
| Oui, le chauffe-eau solaire est rentable sur le long terme. Son retour sur investissement se situe entre 8 et 16 ans, selon la région, le niveau d’ensoleillement et le coût d’installation. Sa durée de vie moyenne étant de 20 ans, il permet de réaliser d’importantes économies sur la durée.
À court terme, un chauffe-eau thermodynamique est plus rapidement rentabilisé (en 4 à 7 ans), mais il reste plus sensible aux hausses du prix de l’électricité, ce qui peut réduire son avantage économique à long terme. |
Quels sont les inconvénients d’un chauffe-eau solaire ? |
| Le principal inconvénient d’un chauffe-eau solaire est sa dépendance à l’ensoleillement. En hiver ou par mauvais temps, un système d’appoint est nécessaire pour assurer la production d’eau chaude sanitaire. Sa performance varie également en fonction de l’orientation et de l’inclinaison de la toiture, ce qui peut limiter son efficacité selon la configuration du logement.
Enfin, son investissement initial élevé peut être dissuasif, même s’il s’explique par le coût des capteurs solaires thermiques et des travaux d’installation. |
