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Comment isoler un sol déjà carrelé ? Les solutions

Si vous aimez marcher pieds nus chez vous sans ressentir le froid, l’isolation thermique est la solution ! Oui, mais comment isoler un sol déjà carrelé ? Isolation par le dessous ou par le dessus, découvrez les meilleures méthodes pour optimiser votre confort, et vos économies d’énergie.

Temps de lecture : 5 min

Rédigé par : N.

Un sol isolé, du confort à la clé

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Dans cet article

Pourquoi isoler du froid un sol carrelé ?

Un sol carrelé mal isolé peut vite devenir glacial et inconfortable sous les pieds, mais ce n’est pas tout. Voici 4 bonnes raisons d’isoler vos sols.

Limiter les pertes de chaleur. La chaleur se déplace toujours du point chaud vers le point froid. C’est ainsi que votre sol peut devenir responsable de 7 à 10 % des déperditions thermiques de votre logement (cas d’une maison non isolée, source : ADEME).
Assurer un confort optimal. Au contact direct d’un sol froid, vos pieds se refroidissent. En isolant votre plancher bas, vous supprimez cette sensation de froid désagréable.
Protéger votre logement contre l’humidité. Une bonne isolation stabilise la température au niveau du sol, ce qui diminue les problèmes de condensation et de moisissures.
Atténuer les bruits d’impact. Certains matériaux, comme les panneaux de liège, sont des isolants acoustiques très efficaces.

Comment isoler un sol déjà carrelé en sous-face ?

L’isolation thermique extérieure d’un sol carrelé, c’est-à-dire réalisée en sous-face, consiste à installer un isolant sur le plafond de votre sous-sol ou vide sanitaire accessible.

Plancher en bois en sous-face	Dalle en béton en sous-face
L’isolation en sous-face de plancher bas se réalise en plaçant un isolant entre les solives (poutres), maintenu par une ossature en bois ou métallique. Vous pouvez choisir une laine en rouleaux ou en panneaux, qu’elle soit d’origine minérale (laine de verre ou de roche), végétale (coton, chanvre, fibre de bois) ou animale (laine de mouton). Pour éviter les ponts thermiques, il est essentiel d’assurer la continuité de l’isolation en prévoyant un retour d’isolant sur les poutres. Si votre plafond est en placoplâtre ou en lambris, il est conseillé de le retirer, car il n’est pas porteur. Vous pourrez alors isoler entre les poutres ou installer un faux plafond autoportant. En cas de sous-sol humide, attaquez-vous d’abord au problème d’humidité avant d’isoler. Adrien, référent technique rénovation
Pour isoler votre dalle en sous-face, plusieurs solutions s’offrent à vous : si votre plafond est plan, vous pouvez utiliser des panneaux semi-rigides (laine de verre, fibre de bois) ou rigides (liège, polystyrène, polyuréthane), fixés par collage ou chevillage, voire les 2 ; si votre plafond est irrégulier, ou comporte des poutres en béton ou en métal, vous avez la possibilité de créer un plafond suspendu pour intégrer un isolant en laine souple ou semi-rigide. Dans les 2 cas, vous pouvez aussi opter pour un flocage, en projetant un isolant en vrac humide, de type laine de roche ou de laitier, sur toute la surface de la dalle.

Plancher en bois en sous-face

Dalle en béton en sous-face

L’isolation en sous-face de plancher bas se réalise en plaçant un isolant entre les solives (poutres), maintenu par une ossature en bois ou métallique. Vous pouvez choisir une laine en rouleaux ou en panneaux, qu’elle soit d’origine minérale (laine de verre ou de roche), végétale (coton, chanvre, fibre de bois) ou animale (laine de mouton). Pour éviter les ponts thermiques, il est essentiel d’assurer la continuité de l’isolation en prévoyant un retour d’isolant sur les poutres.

Si votre plafond est en placoplâtre ou en lambris, il est conseillé de le retirer, car il n’est pas porteur. Vous pourrez alors isoler entre les poutres ou installer un faux plafond autoportant.

En cas de sous-sol humide, attaquez-vous d’abord au problème d’humidité avant d’isoler.

Adrien, référent technique rénovation

Pour isoler votre dalle en sous-face, plusieurs solutions s’offrent à vous :

si votre plafond est plan, vous pouvez utiliser des panneaux semi-rigides (laine de verre, fibre de bois) ou rigides (liège, polystyrène, polyuréthane), fixés par collage ou chevillage, voire les 2 ;
si votre plafond est irrégulier, ou comporte des poutres en béton ou en métal, vous avez la possibilité de créer un plafond suspendu pour intégrer un isolant en laine souple ou semi-rigide.

Dans les 2 cas, vous pouvez aussi opter pour un flocage, en projetant un isolant en vrac humide, de type laine de roche ou de laitier, sur toute la surface de la dalle.

Comment isoler votre sol en surface ?

L’isolation thermique intérieure, au niveau du sol, est une opération souvent complexe à réaliser en rénovation. Avec ou sans dépose du carrelage, nous vous présentons plusieurs techniques pour mener à bien vos travaux.

Avec pose d’une chape liquide	Avec pose d’une chape sèche	Sol en terre-plein sans surépaisseur
L’isolation par chape liquide, ou « chape flottante », s’effectue en posant un isolant peu compressible sur votre sol, comme des panneaux de polystyrène extrudé, de polyuréthane ou de liège. Une bande résiliente est installée le long de vos murs pour éviter les ponts thermiques et absorber les vibrations. Un pare-vapeur est aussi nécessaire pour contrôler la migration de la vapeur d’eau et éviter les problèmes de condensation. Enfin, une chape en mortier de ciment ou en béton de chaux, d’une épaisseur de 3 à 6 cm, est coulée par-dessus. Cette solution permet de conserver votre carrelage existant en le recouvrant, à condition qu’il soit en bon état, bien adhérent et propre. De plus, la chape apporte une inertie thermique qui améliore votre confort en réduisant les variations brusques de température. Toutefois, cette opération implique des travaux importants et un temps de séchage d’environ 14 jours pour la chape avant de pouvoir poser le revêtement de sol (carrelage, parquet ou linoléum). D’autre part, comme elle rehausse votre sol, elle vous oblige à raboter vos portes battantes pour assurer une bonne circulation de l’air et à ajuster les plinthes. Avec ce type de rénovation, pourquoi ne pas en profiter pour installer un chauffage au sol ?
L’isolation thermique avec une chape sèche offre des performances comparables à celles d’une chape liquide, sans les contraintes de temps de séchage. Elle peut être réalisée de 3 façons… Avec des panneaux de forte densité, similaire à la technique précédente, mais sans chape liquide. Avec des matériaux isolants sous forme de granulés, comme la vermiculite ou l’argile expansée. L’isolation est déversée sur le sol, puis répartie de manière uniforme avec un râteau. Elle est ensuite nivelée à l’aide de règles en bois ou en métal, et compactée avec un rouleau de jardin. Comptez un temps de stabilisation d’environ 12 heures. Avec une ossature bois au sol. L’ossature permet de placer un isolant sous forme de laine ou de panneaux semi-rigides entre les montants et sert également de support. Cette solution ne requiert aucun temps de séchage. Enfin, un pare-vapeur continu et des plaques de sol (OSB, plaques de gypse ou bois aggloméré) sont posés, suivis d’un revêtement de sol en carrelage, parquet ou linoléum. Le principal inconvénient de ce type d’isolation est l’épaisseur supplémentaire qu’elle ajoute à votre sol existant.
Si votre sol est sur terre-plein et que vous souhaitez l’isoler sans réduire votre hauteur sous plafond ni ajuster vos portes, vous pouvez opter pour un décaissement du sol sur 20 à 30 cm. Assurez-vous de ne pas creuser en dessous du niveau des fondations afin de préserver la stabilité de la structure porteuse. Avant l’isolation, posez un film polyane, voire un drainage, pour prévenir les remontées capillaires. Ensuite, installez une dalle en béton, une bande isolante autour des murs, l’isolant avec son pare-vapeur, puis une chape et enfin un revêtement de sol. Le choix de l’isolant (vrac, souple ou rigide) dépend de l’option retenue : avec ou sans chape liquide ou sèche.

Avec pose d’une chape liquide

Avec pose d’une chape sèche

Sol en terre-plein sans surépaisseur

L’isolation par chape liquide, ou « chape flottante », s’effectue en posant un isolant peu compressible sur votre sol, comme des panneaux de polystyrène extrudé, de polyuréthane ou de liège. Une bande résiliente est installée le long de vos murs pour éviter les ponts thermiques et absorber les vibrations. Un pare-vapeur est aussi nécessaire pour contrôler la migration de la vapeur d’eau et éviter les problèmes de condensation. Enfin, une chape en mortier de ciment ou en béton de chaux, d’une épaisseur de 3 à 6 cm, est coulée par-dessus.

Cette solution permet de conserver votre carrelage existant en le recouvrant, à condition qu’il soit en bon état, bien adhérent et propre. De plus, la chape apporte une inertie thermique qui améliore votre confort en réduisant les variations brusques de température.

Toutefois, cette opération implique des travaux importants et un temps de séchage d’environ 14 jours pour la chape avant de pouvoir poser le revêtement de sol (carrelage, parquet ou linoléum). D’autre part, comme elle rehausse votre sol, elle vous oblige à raboter vos portes battantes pour assurer une bonne circulation de l’air et à ajuster les plinthes.

Avec ce type de rénovation, pourquoi ne pas en profiter pour installer un chauffage au sol ?

L’isolation thermique avec une chape sèche offre des performances comparables à celles d’une chape liquide, sans les contraintes de temps de séchage. Elle peut être réalisée de 3 façons…

Avec des panneaux de forte densité, similaire à la technique précédente, mais sans chape liquide.
Avec des matériaux isolants sous forme de granulés, comme la vermiculite ou l’argile expansée. L’isolation est déversée sur le sol, puis répartie de manière uniforme avec un râteau. Elle est ensuite nivelée à l’aide de règles en bois ou en métal, et compactée avec un rouleau de jardin. Comptez un temps de stabilisation d’environ 12 heures.
Avec une ossature bois au sol. L’ossature permet de placer un isolant sous forme de laine ou de panneaux semi-rigides entre les montants et sert également de support. Cette solution ne requiert aucun temps de séchage.

Enfin, un pare-vapeur continu et des plaques de sol (OSB, plaques de gypse ou bois aggloméré) sont posés, suivis d’un revêtement de sol en carrelage, parquet ou linoléum.

Le principal inconvénient de ce type d’isolation est l’épaisseur supplémentaire qu’elle ajoute à votre sol existant.

Si votre sol est sur terre-plein et que vous souhaitez l’isoler sans réduire votre hauteur sous plafond ni ajuster vos portes, vous pouvez opter pour un décaissement du sol sur 20 à 30 cm. Assurez-vous de ne pas creuser en dessous du niveau des fondations afin de préserver la stabilité de la structure porteuse. Avant l’isolation, posez un film polyane, voire un drainage, pour prévenir les remontées capillaires. Ensuite, installez une dalle en béton, une bande isolante autour des murs, l’isolant avec son pare-vapeur, puis une chape et enfin un revêtement de sol.

Le choix de l’isolant (vrac, souple ou rigide) dépend de l’option retenue : avec ou sans chape liquide ou sèche.

Quelle épaisseur d’isolation thermique choisir selon le type d’isolant ?

L’épaisseur de l’isolant nécessaire pour isoler votre sol dépend de sa résistance thermique (R) et de son coefficient de conductivité thermique (lambda, λ) :

R mesure la capacité d’un matériau à retenir la chaleur. Plus elle est élevée, plus l’isolation est efficace.
λ indique la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Plus son coefficient est faible, plus il est isolant.

En somme, si vous cherchez à minimiser l’épaisseur de l’isolation, optez pour un isolant avec un coefficient lambda le plus faible possible. Cependant, notez que les isolants de faible épaisseur sont en général moins performants en matière d’isolation phonique et de confort d’été.

Voici des exemples d’épaisseurs d’isolants recommandées pour être éligible aux aides financières (R ≥ 3 m²K/W).

	Épaisseurs
Laine de verre	9 à 12 cm
Laine de roche	10 à 13 cm
Polystyrène expansé ou extrudé	9 à 11 cm
Polyuréthane (plaques ou mousse)	8 cm
Liège	11 à 13 cm
Fibre de bois	11 à 16 cm

Combien coûte l’isolation d’un sol déjà carrelé ?

Le prix d’une isolation thermique d’un sol déjà carrelé varie selon plusieurs facteurs, tels que la méthode utilisée, le choix des matériaux isolants et de finition, la surface à isoler, ainsi que les travaux préparatoires.

En moyenne, pour l’installation (hors chape et revêtement de sol), comptez :

entre 20 et 35 € par m² pour un flocage (projection d’un isolant en vrac ou d’une mousse en polyuréthane) ;
entre 20 et 50 € par m² pour isoler le plafond de votre garage, sous-sol ou vide sanitaire ;
entre 30 et 80 € par m² pour une isolation par le dessus ;
entre 50 et 150 € par m² pour une isolation par le dessus avec chauffage au sol (hors chaudière ou pompe à chaleur).

Quelles aides financières pour isoler un plancher bas ?

Pour isoler votre sol, vous pouvez bénéficier des aides suivantes :

Prime Énergie Sonergia du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) ;
éco-prêt à taux zéro, un prêt à intérêts nuls car pris en charge par l’État ;
TVA à 5,5 % au lieu du taux habituel de 20 % ou 10 % dans certains cas ;
aides locales de votre collectivité ;
aides de votre caisse de retraite ou mutuelle.

Pour être éligible, votre logement doit avoir plus de 2 ans d’ancienneté. D’autre part, vos travaux de rénovation doivent être réalisés par un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Steffi, référente conformité réglementaire

Les solutions pour isoler un sol déjà carreler *en bref*
En isolant votre sol, vous diminuez vos dépenses de chauffage et éliminez les ponts thermiques, sources d’inconfort et de problèmes de condensation. Selon le type de plancher bas, votre isolation peut se faire par en sous-face ou directement au niveau du sol, sur votre carrelage existant. En rénovation, si possible, privilégiez l’isolation du plafond du sous-sol ou du vide sanitaire, car ces travaux sont plus simples et moins coûteux à réaliser.

Les solutions pour isoler un sol déjà carreler en bref

En isolant votre sol, vous diminuez vos dépenses de chauffage et éliminez les ponts thermiques, sources d’inconfort et de problèmes de condensation.
Selon le type de plancher bas, votre isolation peut se faire par en sous-face ou directement au niveau du sol, sur votre carrelage existant.
En rénovation, si possible, privilégiez l’isolation du plafond du sous-sol ou du vide sanitaire, car ces travaux sont plus simples et moins coûteux à réaliser.

Nos équipes répondent à vos questions

Comment isoler votre sol avant la pose du carrelage ?

Pour isoler votre sol, commencez par poser un isolant, tel que des panneaux de polystyrène extrudé ou de liège. Ensuite, installez un pare-vapeur pour garantir une bonne gestion de l’humidité. Enfin, coulez une chape liquide ou installez des plaques de sol avant de poser le nouveau carrelage.

Comment recouvrir un carrelage au sol sans l’enlever ?

Pour recouvrir un carrelage existant sans l’enlever, plusieurs solutions s’offrent à vous. L’une d’entre elles consiste à poser des panneaux isolants préfabriqués, qui intègrent une plaque de sol rainurée et un isolant collé. Ces panneaux s’emboîtent facilement, à la manière d’un parquet flottant, et créent une surface plane, prête à recevoir le revêtement de votre choix, comme du parquet, du vinyle, ou des dalles en PVC clipsables.

Comment isoler un sol avec une sous-couche isolante ?

Poser une sous-couche isolante est une solution pratique pour renforcer l’isolation de votre sol avec un minimum d’épaisseur, sans entreprendre de gros travaux de rénovation. Cette méthode améliore à la fois l’isolation thermique et acoustique. Cependant, son efficacité réelle dépend du type d’isolant utilisé et reste souvent limitée en raison de la faible épaisseur.

Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n'ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.

Rédigé par : Nicolas

Ancien thermicien, Nicolas a accompagné plus de 500 projets de rénovation énergétique. Passionné, il souhaite vous partager son expertise pour vous aider à optimiser vos économies d'énergie et votre confort.

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