L’isolation phonique des murs en pratique

Les bonnes raisons d’isoler un mur extérieur ou mitoyen

Vous êtes bien placé pour le savoir, les murs sont de formidables conducteurs de bruits aériens. Mais tout n’est pas perdu grâce aux nombreuses solutions de rénovation connues et reconnues. Grâce à leurs bénéfices en termes d’isolation phonique, votre quotidien de vie sera plus apaisé, Et ce n’est pas tout…

Comment insonoriser un mur déjà existant ?

Maintenant que vous connaissez les bénéfices de l’isolation phonique et acoustique, place au concret avec différentes méthodes d’insonorisation des murs. Notez que la méthode d’isolation acoustique à mettre en œuvre dépendra avant tout de la disposition de votre mur au sein de votre habitat : mur séparant deux pièces ou deux appartements, ou bien mur donnant sur l’extérieur de votre logement.

Les solutions pour isoler phoniquement un mur de l’intérieur

Vous souhaitez isoler un mur intérieur ou un mur mitoyen ? Vous n’avez pas d’autre choix que de le faire de l’intérieur de votre logement. En revanche, si vous voulez isoler un mur donnant sur l’extérieur, vous pourrez poser l’isolation sur la face intérieure de votre mur ou en façade. Les solutions efficaces restent les mêmes dès lors que l’isolation acoustique s’opère de l’intérieur.

Le doublage collé

Il s’agit de venir coller des panneaux isolants tout faits sur la paroi intérieure ou le mur mitoyen à isoler. Ces panneaux se composent d’un isolant tel que la laine de roche et d’une plaque de plâtre. Le recours à une telle technique d’isolation acoustique suppose que le mur à traiter soit plan, c’est-à-dire sans irrégularités, et non humide.

Le doublage sur ossature

Comme son nom l’indique, cette technique consiste à poser une ossature bois ou métal sur le mur existant afin qu’elle reçoive l’isolant. Laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose… nombreux sont les isolants souples en panneaux qui peuvent être installés. Point important, l’isolant ne doit pas être compressé afin de conserver toutes ses propriétés d’isolation acoustique. En guide de finition, une plaque de plâtre est posée sur l’ensemble. Cette technique a l’avantage de convenir aux murs les plus irréguliers.

La contre-cloison désolidarisée

L’isolation phonique se fait ici grâce à la construction d’un second mur (en carreaux de plâtre ou en briquettes) en parallèle du mur existant. C’est dans l’espace créé entre ces deux murs que le matériau isolant est inséré. Il peut s’agir d’un isolant en vrac ou en panneaux. Adaptée aux murs en mauvais état, cette dernière technique d’isolation acoustique offre d’excellents résultats en raison de sa densité.

Les techniques d’isolation phonique d’un mur par l’extérieur

Vous ne supportez plus le passage des voitures dans votre rue ?  Vous pouvez entreprendre des travaux d’isolation acoustique sur la façade de votre mur, c’est-à-dire du côté extérieur de votre logement. En procédant ainsi, vous limitez la propagation des sons venant de l’extérieur tout en préservant la surface habitable de votre habitat. En revanche, vous devez vous assurer de ne pas empiéter sur la rue.

L’isolation sous bardage

Avec cette technique, une ossature en métal ou en bois est fixée sur le mur extérieur concerné. Le matériau isolant est ensuite installé dans cette structure. Le tout est enfin recouvert d’un revêtement de finition. La mise en œuvre de tels travaux d’isolation phonique et acoustique convient en particulier aux façades irrégulières, abîmées ou humides.

L’isolation sous enduit

C’est l’alternative au bardage pour l’isolation d’un mur extérieur. Les travaux d’isolation sont ici moins compliqués puisqu’il s’agit de fixer des panneaux rigides d’isolation à l’aide de chevilles. Une couche de sous-enduit puis un treillis constitué de plusieurs couches d’enduit sont appliqués en guise de finition. Cette superposition de couches contribue à renforcer la façade.

L’impact des matériaux sur l’isolation sonore

Quand on évoque l’isolation phonique et acoustique, on aborde surtout le sujet des isolants. Ce sont eux qui jouent le rôle le plus important dans la réussite de votre projet. Mais les matériaux de construction qui peuvent servir à la rénovation de vos murs ne sont pas à négliger.

Les matériaux de structure

La loi de masse stipule que plus un matériau est lourd, plus il freine la transmission des ondes sonores. Ainsi, une paroi en béton protège mieux des bruits qu’une cloison en plâtre. Il existe aussi des systèmes plus sophistiqués comme le système masse-ressort-masse qui utilise un intercalaire souple entre deux masses pour absorber les vibrations sonores.

Il est bon de savoir que certains matériaux de structure, comme le béton cellulaire ou la brique creuse, ont des propriétés acoustiques intéressantes. Leur efficacité dépend toutefois en grande partie de leur mise en œuvre. Par exemple, l’ajout d’une contre-cloison ou d’une ossature métallique peut améliorer de façon significative l’isolation phonique d’un mur existant.

Les matériaux isolants

Les matériaux isolants peuvent être d’origine synthétique, minérale ou végétale. En fonction de leur composition, ils sont plus ou moins efficaces contre les bruits aériens et les bruits d’impact.

• La laine de verre est économique et performante en isolation thermique et acoustique.
• La laine de roche, plus dense que la laine de verre, offre une meilleure isolation phonique.
• La ouate de cellulose biosourcée et accessible, est très performante contre la gêne sonore.
• La fibre de bois est très efficace contre le bruit et est dotée d’une bonne inertie thermique.
• Le liège expansé est reconnu pour ses qualités acoustiques et sa résistance à l’humidité.

Vous l’aurez compris, chaque matériau détient ses propres caractéristiques d’affaiblissement et d’absorption acoustique. Le choix dépendra donc des spécificités de la paroi à isoler et du type de pose retenu.

Il ne vous suffit pas de choisir les meilleurs matériaux pour réussir votre isolation phonique. La qualité de l’installation est cruciale pour éviter les ponts acoustiques et les fuites sonores. De plus, pour éliminer les nuisances sonores une fois pour toute, votre projet d’insonorisation doit inclure l’isolation des fenêtres et des plafonds qui sont de grands points d’entrée du bruit.

Adrien, référent technique rénovation

Isolation phonique et thermique : un double avantage

Vous envisagez l’isolation phonique de vos murs donnant sur l’extérieur ? Il serait dommage de ne pas envisager dans le même temps l’isolation thermique de votre logement. Voici quelques arguments qui devraient vous convaincre…

Le confort de vie

En supprimant les nuisances sonores de tous ordres (bruits aériens et bruits d’impact), l’isolation phonique vous fait gagner en confort de vie. Il est admis qu’un environnement moins bruyant favorise un habitat plus paisible et une réduction du stress. Vous êtes plus tranquille chez vous, vous préservez l’intimité nécessaire entre les pièces de votre appartement ou de votre maison, vous évitez les conflits de voisinage si vous résidez dans un immeuble.

L’isolation thermique a aussi beaucoup à vous apporter. Elle vous permet tout d’abord de gagner en confort thermique. Finie la sensation de froid constante dans votre intérieur… En plus de maintenir la température de chauffe idéale dans votre espace de vie, les travaux d’isolation thermique réduisent votre consommation d’énergie, et dans le même temps vos factures de chauffage.

Les aides financières

C’est un de ses atouts majeurs, la combinaison de l’isolation phonique et de l’isolation thermique vous donne accès aux aides financières à la rénovation énergétique. Si vous hésitez encore à passer à l’acte en raison de contraintes budgétaires, prenez connaissance des solutions de financement qui peuvent s’appliquer à votre projet.

• La Prime Énergie Sonergia : cette aide du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) finance vos travaux d’isolation thermique sans condition de ressources.
• MaPrimeRénov’ : cette subvention peut financer une partie de vos travaux d’isolation phonique et thermique dans le cadre d’une rénovation par geste. Son octroi dépend du niveau de revenus de votre foyer.
• La TVA à taux réduit : une TVA à 5,5 % s’applique aux frais d’équipement et de main d’œuvre des travaux de rénovation énergétique.
• Les aides locales : les collectivités soutiennent aussi la rénovation énergétique, pensez-y !

Sachez que ces aides financières sont cumulables entre elles ! Pour y prétendre, vous devez faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour la réalisation de vos travaux. Pour vous, c’est l’assurance de travaux bien faits à prix réduit !

Steffi, référente conformité réglementaire

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Rédigé par : Stéphanie

Sensible aux enjeux de la transition écologique, Stéphanie se consacre à partager ses découvertes sur les travaux de rénovation énergétique. À travers ses articles, elle souhaite vous aider à faire des choix plus responsables pour votre logement et la planète.