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Isoler un plafond du bruit : enjeux et méthode

Vivre en appartement peut être une expérience sonore déconcertante, en particulier lorsque le bruit provient de l'étage supérieur. Cela peut aussi être le cas en maison ancienne, lorsque les pièces sont mal insonorisées. C'est là que l'isolation phonique de votre plafond entre en jeu. Découvrons ensemble les meilleures méthodes pour isoler phoniquement votre plafond...
Temps de lecture : 7 min
Rédigé par : S.

Dans quels cas procéder à l’insonorisation d’un plafond ?

Vous n’êtes jamais au calme dans votre appartement ou votre maison ? Vous subissez malgré vous les soirées et les disputes de vos voisins ? Ou bien vous êtes gêné par le bruit de vos enfants qui jouent à l’étage ? L’isolation phonique et acoustique de votre plafond est indispensable pour vous faire renouer avec le calme.

Vous protéger du bruit de l’étage supérieur

Votre plafond peut laisser passer différents bruits en provenance de l’étage supérieur : des bruits aériens (conversations, télévision, musique) et des bruits d’impact (pas, chocs, vibrations). En appartement, ces nuisances sonores proviennent de vos voisins du dessus. En maison, elles sont émises par vos proches. Quoi qu’il en soit, il est urgent d’agir car la mauvaise qualité de l’isolation phonique de votre plafond met à mal votre intimité et votre confort de vie.

Gagner en confort acoustique chez vous

Vous constatez que l’une de vos pièces souffre d’écho ou de réverbération des ondes sonores ?  Ces signes rendent compte d’une mauvaise isolation acoustique. Vous pouvez y remédier en insonorisant votre plafond. Vous pourrez ainsi faire du bruit sans qu’il soit amplifié. Votre quotidien en sortira apaisé.

 

Comment isoler phoniquement un plafond déjà existant ?

Plusieurs techniques sont envisageables pour isoler votre plafond du bruit. Toutefois, toutes ne sont pas valables pour tous les plafonds. Pour faire le meilleur choix, tenez compte en premier lieu de la nature de votre logement (appartement ou maison). Vous pourrez ainsi écarter les techniques trop gourmandes en surface habitable et celles qui ne sont pas appropriées.

La pose d’un faux plafond acoustique en appartement

C’est la méthode d’isolation phonique et acoustique la plus courante en appartement, même si elle peut aussi être utilisée en maison. Elle consiste à mettre en place une ossature métallique suspendue au plafond existant qui va servir de support aux panneaux ou dalles acoustiques. Pour maximiser les performances acoustiques de l’ouvrage, il est recommandé de :

  • mettre en place des plaques de plâtre phoniques, plus efficaces que les plaques standard ;
  • opter pour des plaques micro-perforées au besoin pour corriger la réverbération des sons :
  • utiliser des suspentes antivibratoires pour limiter la transmission des bruits d’impact ;
  • installer un isolant supplémentaire (fibre de bois, ouate de cellulose, laine de roche) dans la cavité formée par le faux plafond pour éviter qu’elle ne fonctionne comme une caisse de résonance et exploiter à plein le principe de masse-ressort-masse.

Cette solution d’isolation phonique et acoustique du plafond apporte d’excellents résultats, tant sur l’absorption des bruits aériens que des bruits d’impact. Petit bémol, elle réduit légèrement la hauteur sous plafond de la pièce à isoler. Un petit désagrément au vu des bénéfices qu’elle vous apportera dans votre vie de tous les jours.

L’installation d’un faux plafond autoportant est une autre technique d’isolation phonique très proche mais plus efficace encore. Dans cette configuration, le faux plafond est désolidarisé du plafond existant car fixé sur des murs porteurs. Son grand atout ? Il empêche la transmission directe des bruits au nouveau plafond !

Adrien, référent technique rénovation

La création d’une boîte acoustique en maison

Cette méthode d’isolation phonique est moins connue, plus technique, mais de loin plus efficace pour vous débarrasser en grande partie des bruits en provenance de votre plafond. Elle consiste à construire une pièce entière à l’intérieur de la pièce à isoler phoniquement, avec des cloisons, un plafond et un sol indépendants de la structure existante. D’où sa dénomination de principe de boîte dans la boîte. En raison de la place qu’elle requiert, elle est surtout réservée aux travaux d’isolation phonique réalisés en maison.

Voici les étapes qui conduisent à sa création :

  • installation d’une ossature indépendante des murs, du sol et du plafond existant ;
  • mise en place d’un parement de finition, le plus souvent en plaques de plâtre ;
  • remplissage de la cavité entre l’ossature et le parement par un matériau isolant (fibre de bois, ouate de cellulose ou laine de roche pour les plus utilisés).

Cette méthode a l’avantage de limiter à la fois la transmission directe et indirecte des bruits. Elle est très efficace pour l’isolation des bruits aériens et des vibrations structurelles. Cependant, sa mise en œuvre peut être plus complexe et coûteuse que celle d’un faux plafond acoustique.

L’isolation phonique du sol de l’étage supérieur

L’isolation phonique du sol de l’étage supérieur peut être une alternative intéressante pour limiter les pollutions sonores en provenance de votre plafond. Elle est facile à réaliser dans une maison mais pas en appartement puisqu’elle implique alors que ce soit votre voisin du dessus qui entreprenne les travaux d’isolation phonique.

Vous êtes en maison et souhaitez procéder ainsi plutôt que d’isoler votre plafond ? La meilleure option est d’installer une sous-couche résiliente mince sous votre sol existant. Placée entre le plancher et le revêtement de sol, la sous-couche est constituée d’un isolant comme le liège, le caoutchouc ou la fibre de bois. Ses propriétés résilientes lui permettent d’amortir les chocs et ainsi d’atténuer les bruits d’impact. Mais ce n’est pas tout, elles contribuent aussi à limiter la propagation du bruit à l’intérieur de votre pièce. Pour une isolation optimale, choisissez un revêtement de sol souple tel que le parquet flottant.

 

Les critères de choix d’une isolation sonore du plafond

Pour être réussie, l’isolation phonique et acoustique de votre plafond doit être bien réfléchie et parfaitement mise en œuvre. Certains critères peuvent vous aider à faire les bons choix pour votre projet. Pensez aussi à faire appel à un professionnel : il pourra vous offrir de précieux conseils et vous garantir des travaux bien exécutés.

La surface à isoler

Un plafond est constitué le plus souvent d’une dalle de béton ou d’un plancher en bois. Selon la nature de votre plafond et vos attentes en matière d’atténuation du bruit dans votre logement, vous n’engagerez pas les mêmes travaux.

  • Les plafonds en béton, assez denses, sont déjà efficaces pour bloquer les bruits aériens et les bruits d’impact. Pour obtenir une réelle amélioration sur le plan phonique et acoustique, il vous faudra donc ajouter des couches supplémentaires. Si la gêne sonore est modérée, de simples panneaux acoustiques peuvent suffire. Dans le cas contraire, vous pouvez ajouter des sous-couches isolantes.
  • Les plafonds en bois, plus légers et moins denses, isolent moins du bruit que les plafonds en béton. Ils ont tendance à laisser passer les bruits aériens et les bruits d’impact. L’ajout d’isolants phoniques, en plus des panneaux acoustiques, sera donc incontournable.

Le matériau isolant

Il va de soi que le matériau isolant, minéral ou biosourcé, est un élément clé de l’isolation phonique de votre plafond. Son choix dépend de plusieurs facteurs tels que vos besoins spécifiques, le type de bruits à combattre et votre budget. Parmi les matériaux les plus couramment utilisés, on retrouve :

  • la laine de verre est économique et performante en isolation thermique et acoustique.
  • la laine de roche, plus dense que la laine de verre, offre une meilleure isolation phonique.
  • la ouate de cellulose, biosourcée et accessible, est très performante contre la gêne sonore.
  • la fibre de bois est très efficace contre le bruit et est dotée d’une bonne inertie thermique.
  • le liège expansé est reconnu pour ses qualités acoustiques et sa résistance à l’humidité.

La meilleure façon d’obtenir une bonne isolation phonique pour votre plafond est de combiner des panneaux acoustiques avec des matériaux isolants tels que la laine de roche. Vous créez ainsi un système d’isolation qui traite à la fois les bruits aériens et les bruits d’impact. Résultat, vous retrouvez un environnement calme et confortable.

Adrien, référent technique rénovation

Le coût des travaux

Prenez le temps de calculer le budget de votre projet d’isolation phonique et acoustique. Une isolation par le dessous (faux plafond) ou par le dessus (sol de l’étage supérieur) n’aura pas le même prix. Le choix de votre isolant et celui du professionnel du bâtiment qui procédera à la mise en œuvre de vos travaux fera aussi varier le coût global de vos travaux.

Comptez entre 40 et 110 € TTC au mètre carré (frais de fourniture et coût de main d’œuvre).

L’isolation phonique d’un plafond peut apporter des bénéfices en termes d’isolation thermique. Toutefois, elle ne donne pas accès aux aides financières à la rénovation énergétique. Ces aides imposent, en effet, d’ajouter de l’isolation entre un espace chauffé et un espace non chauffé, ce qui n’est pas le cas d’un étage à l’autre.

Steffi, référent technique rénovation

 

L’isolation phonique d’un plafond en bref
  • L’isolation phonique est indispensable pour vous protéger du bruit de l’étage supérieur.
  • Elle est aussi intéressante pour améliorer votre confort acoustique dans la pièce à isoler.
  • Pour vos travaux de rénovation, vous avez le choix entre 3 solutions : la pose d’un faux plafond acoustique, la création d’une boîte acoustique dans la pièce en question, mais aussi l’isolation du sol de l’étage supérieur (plus facile à entreprendre en maison).
  • Choisissez votre méthode d’isolation phonique en tenant compte des spécificités de votre surface à isoler, des performances des matériaux isolants disponibles sur le marché et du prix global de vos travaux.

 

Nos équipes répondent à vos questions

Quelle épaisseur d’isolant poser pour l’isolation phonique d’un plafond ?

L’épaisseur d’isolant à poser dépend de la nature de votre plafond, du type de bruit à atténuer et de l’espace disponible sous votre plafond. L’essentiel est de choisir un matériau isolant plutôt dense, et donc capable d’absorber les ondes sonores.

  • Pour les bruits aériens, les laines minérales sous forme de panneaux sont souvent utilisées. Elles ont l’avantage d’être efficaces sur le plan phonique et d’être bon marché.
  • Pour les bruits d’impact, des solutions comme le liège expansé sont recommandées. Cet isolant est réputé pour sa résistance aux chocs et aux vibrations.

Sachez que vous pouvez aussi opter pour des matériaux composites. Ce sont des panneaux qui associent plusieurs matériaux aux propriétés complémentaires. Par exemple, une couche de plâtre et une de liège ou de laine minérale.

Quelle est la meilleure isolation phonique pour un plafond ?

Les meilleures performances d’isolation phonique sont obtenues lorsque la bonne technique rencontre les bons matériaux isolants. Parce que chaque projet est différent, il n’y a pas de réponse unique à cette question. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour être conseillé.
Rédigé par : Stéphanie

Sensible aux enjeux de la transition écologique, Stéphanie se consacre à partager ses découvertes sur les travaux de rénovation énergétique. À travers ses articles, elle souhaite vous aider à faire des choix plus responsables pour votre logement et la planète.

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