Pompe à chaleur basse température : est-elle pertinente en rénovation ?

Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur basse température ?

Pompe à chaleur à aérothermie ou géothermie, pompe à chaleur à basse ou haute température… Il n’est pas toujours facile de cerner les spécificités de chacune, et encore moins de savoir dans quel cas installer l’une ou l’autre. Commençons par faire la lumière sur le fonctionnement d’une pompe à chaleur basse température…

Une chaudière air-eau ou eau-eau à puissance optimisée

La pompe à chaleur basse température fonctionne sur le même principe que les autres PAC. Elle capte les calories présentes dans l’air extérieur (PAC air-eau), dans le sol ou dans l’eau d’une nappe phréatique (PAC eau-eau) et les restitue sous forme de chaleur. Grâce à un circuit thermodynamique composé d’un compresseur, d’un condenseur, d’un détendeur et d’un évaporateur, elle élève la température de l’eau par l’intermédiaire d’un fluide frigorigène.

La différence se fait au niveau de la température de l’eau du circuit de chauffage. Une pompe à chaleur basse température chauffe l’eau à une température plus basse, comprise en moyenne entre 35 et 40° C. C’est ce qui la rend particulièrement économe en énergie.

Compatible avec certains radiateurs ou un plancher chauffant

Sans surprise, la pompe à chaleur basse température produit une eau suffisamment chaude pour certains émetteurs de chaleur, mais pas pour d’autres. Par exemple, les anciens radiateurs en fonte ou en acier ne peuvent pas lui être combinés. Si vous disposez de tels appareils chez vous, vous devrez donc les remplacer si vous souhaitez installer une pompe à chaleur basse température.

Les émetteurs adaptés à une PAC basse température sont plutôt récents, il peut s’agir :

• de radiateurs basse température ;
• d’un plancher chauffant hydraulique.

Les avantages de la PAC air-eau basse température

Moins puissante, la pompe à chaleur basse température, qu’elle soit air-eau ou géothermique, se présente comme un système de chauffage économique et écologique. Voici ces principaux avantages…

Rendement et performance élevés

Comme il élève moins la température de l’eau, le modèle basse température consomme moins d’énergie que son homologue haute température. Résultat, son rendement est excellent, en particulier dans les logements très bien isolés où les besoins de chauffage sont modérés.

Consommation électrique faible

Une pompe à chaleur air-eau basse température affiche, en moyenne, un coefficient de performance de 4. C’est-à-dire qu’elle restitue 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommé. Ce chiffre est supérieur aux modèles haute température dont le COP se situe entre 2,5 et 3,5. Elle s’impose donc comme l’option la plus économique, d’autant plus qu’elle utilise une part d’énergie renouvelable (et gratuite !) très importante.

Prix d’achat moins conséquent

Le prix d’une pompe à chaleur dépend de plusieurs facteurs, tels que le modèle, les fonctions intégrées, la surface à chauffer, le niveau d’isolation du logement mais aussi le climat. Malgré tout, une pompe à chaleur basse température sera toujours moins coûteuse qu’une PAC haute température, à technologie égale. Cela s’explique par sa puissance moindre, et son installation plus simple.

Les alternatives pour changer de chauffage

En rénovation, la pompe à chaleur basse température n’est pas toujours la meilleure solution… Non seulement, elle n’est pas adaptée aux habitations anciennes mal isolées, mais elle n’est pas compatible avec des radiateurs haute température.

Installer une PAC basse température dans ces conditions, c’est prendre le risque de la faire surconsommer et de favoriser son usure rapide à long terme. Au contraire, réunir toutes les conditions favorables suppose d’engager des coûts supplémentaires importants (travaux d’isolation, achat de nouveaux émetteurs de chaleur), ce qui peut être dissuasif.

Rénovation énergétique : ce qu’il faut savoir

L’installation d’une pompe à chaleur air-eau ou eau-eau demande des compétences techniques, mais aussi un budget qui n’est pas neutre. Pour garantir la réussite de votre projet, prenez le temps de bien choisir l’artisan qui interviendra sur votre chantier et d’étudier les solutions de financement qui soutiennent les travaux de rénovation énergétique.

Comment réussir son installation de PAC ? Le choix du professionnel.

Le bon fonctionnement de votre équipement dépend en grande partie de la qualité de son installation. Pour être rassuré en la matière, faites appel à un professionnel qualifié et reconnu garant de l’environnement (RGE). Cette certification est un gage de compétence, mais aussi une condition d’éligibilité aux aides financières à la rénovation.

Sachez qu’un bon installateur réalise un diagnostic thermique préalable pour bien dimensionner votre équipement. Or, le dimensionnement est la clé de la performance de votre pompe à chaleur et de vos économies d’énergie.

Adrien, référent technique rénovation

Comment financer ses travaux ? Le recours aux aides financières.

Plusieurs aides financières peuvent financer l’installation de votre pompe à chaleur air-eau, eau-eau ou hybride. En voici les principales :

• Prime énergie CEE : accessible sans condition de revenus et bonifiée dans le cadre du dispositif coup de pouce chauffage pour le remplacement d’une chaudière charbon, fioul ou gaz : jusqu’à 5 250 € d’aide.
• MaPrimeRénov’ (parcours par geste) : octroyée sous condition de revenus, avec des montants allant de 3 000 – 5 000 € (PAC air-eau, hybride) à 6 000 – 11 000 € (PAC géothermique).
• Éco-prêt à taux zéro : jusqu’à 15 000 € sans frais ni intérêts.

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