Oui, la performance énergétique du logement a un impact de plus en plus important sur son prix de vente. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude annuelle publiée chaque automne par le Conseil Supérieur du Notariat, et qui pose la question de la « valeur verte » des logements.

La valeur verte*, kesako ? Pour faire simple, il s’agit de l’augmentation potentielle de la valeur d’un logement du fait notamment de meilleures performances énergétiques.  

Les résultats parlent d’eux-mêmes : réaliser des travaux de rénovation énergétique accroît la valeur d’un bien immobilier. La « valeur verte » des logements n’est toutefois pas uniforme : des disparités existent entre les régions en fonction du climat et du niveau de tension du marché immobilier.  

Ce n’est plus un mythe, il existe un lien entre la performance énergétique d’un bien et son prix de vente ! 

Première information d’intérêt de cette étude, la plupart des logements anciens vendus en 2020 présentaient une étiquette D1 (39%), suivis par les logements classés E (24%). Les logements classés A ou B, minoritaires, ne représentaient que 7% des logements anciens vendus contre 11% pour ceux classées F ou G.  

Deuxièmement, les « passoires thermiques » se sont vendues entre 5 et 20% moins chères que celles classées D. Les maisons anciennes ayant une étiquette énergétique A ou B qualifiées de « performantes », quant à elles, se sont vendues entre 6 et 7% plus chères que celles classées D. 

La plus-value des biens performants énergétiquement lors de la vente ne fait plus doute, toutefois, ces biens ne sont pas forcément les plus plébiscités par les acheteurs. Ce constat s’explique du fait des critères géographiques (climat, attractivité du littoral…) et la tension locale du marché de l’immobilier (région parisienne et grandes métropoles).  

Performance énergétique du logement

La valeur verte d’un logement doublement impactée par des critères géographiques et liés à la tension du marché de l’immobilier  

L’étude révèle que la part des logements énergivores varie selon les zones géographiques en raison du climat météorologique, non homogène sur l’ensemble du territoire.  

Sans surprise, les « passoires thermiques » sont prédominantes dans les territoires ruraux et montagneux tels que le Cantal (36%) ou les Hautes-Alpes (34%). Les départements situés autour de l’arc méditerranéen, bénéficiant d’un climat plus clément, tels que les Bouches-du-Rhône, et au sud de la façade atlantique, tels que la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, sont beaucoup moins impactés par le phénomène et présentent des proportions beaucoup plus faibles de l’ordre de 3%.  

D’un point de vue purement géographique, les logements les plus économes se situent majoritairement en Nouvelle-Aquitaine (10%) et en Occitanie (9%). A l’inverse, les plus énergivores sont localisés en Bourgogne-Franche-Comté (17%), dans la Région Grand Est et le Centre-Val de Loire (16%).  

Graphique représentant la répartition des transactions de logements anciens en 2020 selon l’étiquette énergie par région

Valeur verte des logements, un critère qui s’inscrit dans le temps ?  

L’étude montre une baisse ces cinq dernières années de la vente de logements énergivores dans les zones les plus touchées comme la Lozère (-23 points) et le Cantal (-18 points). En parallèle la part des logements les plus performants vendus a augmenté dans les zones les moins impactées et dans celles regroupant le plus de logements économes.  

Ainsi, concernant la valeur verte des logements, l’étude établit que la plus-value pour les logements les plus économes a significativement augmentée dans le Centre-Val de Loire (+7% en 2019 et + 17% en 2020), mais a baissé en Bourgogne-France-Comté passant de +16% en 2019 à +8% en 2020. Par ailleurs, les logements énergivores ont nettement perdu en valeur en Nouvelle-Aquitaine (-9% en 2019 et -14% en 2020).  

Les zones où le marché immobilier est particulièrement tendu, comme l’Ile-de-France, présentent un tout autre constat : l’impact d’une mauvaise étiquette énergétique est beaucoup moins significatif. Selon l’étude, dans ces zones, les logements les plus économes, classés A ou B, se sont vendus en 2020 seulement 6% plus cher que ceux classés D. L’explication provient du fait que les acheteurs regardent avant tout la localisation.  

Sonergia accompagne les particuliers dans l’amélioration des performances énergétiques de leur logement  

Comme le montre cette étude et à de rares exceptions près, il y a tout intérêt à augmenter les performances énergétiques de son logement dans la mesure où cela aura un impact positif sur le prix de vente. Sonergia accompagne les propriétaires dans la définition et la réalisation de travaux de rénovation énergétique, et leur permet de bénéficier d’aides financières telles que les primes CEE mais également MaPrimeRénov’. De plus, grâce à un partenariat avec Finance Conseil, Sonergia oriente désormais les ménages vers un spécialiste pour financer le reste à charge ! Tous les ménages y compris les plus modestes, peuvent donc bénéficier d’une solution adaptée de financement à 100% de leurs travaux de rénovation énergétique.  

En résumé 

La valeur verte des logements devrait prendre de plus en plus de place dans l’estimation de la valeur d’un bien immobilier selon les résultats de l’étude menée par le Conseil Supérieur du notariat. Une meilleure information et un accompagnement des propriétaires vers des travaux de rénovation globale est plus que nécessaire pour accorder davantage d’importance à la performance énergétique des logements, critère de plus en plus plébiscité par les acheteurs.  

*De manière plus approfondie, la valeur verte désigne selon l’association des notaires DINAMIC, « la valeur engendrée par la meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre bien immobilier toutes les autres caractéristiques étant égales par ailleurs ». Le classement des biens immobiliers s’opère alors selon leur consommation d’énergie. Ainsi, si l’immeuble consomme peu d’énergie, il sera considéré comme ayant une bonne performance énergétique et par conséquent, sa valeur sur le marché immobilier sera significative. De plus, outre, l’augmentation du prix du bien sur le marché de l’immobilier, la valeur verte présente d’autres bénéfices directs, notamment un bénéfice écologique car cela entraine une baisse de l’empreinte carbone, mais également économique puisqu’une faible consommation d’énergie génère une baisse des factures d’électricité.