Accueil » Nos conseils travaux » Quelle épaisseur pour l’isolation d’un mur intérieur ?

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L’importance de l’épaisseur du matériau isolant

L’isolation thermique permet de réduire la déperdition de chaleur de votre habitation, d’améliorer votre confort en hiver et en été, et de garantir une économie d’énergie à long terme. Mais, pour atteindre une bonne efficacité énergétique, le choix de l’isolant ne fait pas tout ! Son épaisseur doit être suffisante, compatible avec le type de mur (placoplâtre, brique, parpaing, pierre) et les contraintes spécifiques de votre logement.

Notez que l’épaisseur d’isolant a un triple impact :

  • elle conditionne la résistance thermique, gage d’une isolation réussie ;
  • elle influe sur le prix des travaux de rénovation ;
  • elle diminue la surface habitable.
 

Les critères de performance des isolants

Pour une isolation efficace de vos murs, qu’elle soit réalisée par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE), la règle reste la même : vérifiez toujours sa résistance thermique. Cet indicateur clé est lié à l’épaisseur de l’isolant, mais aussi à un autre paramètre essentiel : la conductivité thermique. On vous explique pourquoi ces 2 notions sont indissociables.

 

La conductivité thermique (λ)

Elle mesure la capacité d’un matériau isolant à conduire la chaleur. Elle est exprimée en W/m.K (Watts par mètre Kelvin). Une faible conductivité thermique rend compte d’une meilleure performance isolante du matériau.

Sur le plan technique, la conductivité thermique correspond à la quantité de chaleur qui va traverser 1 m² de matériau d’une épaisseur d’1 mètre, lorsque la différence de température entre les deux faces vaut 1 Kelvin (1 degré).

 

La résistance thermique (R)

Elle indique la capacité d’un matériau à résister au passage de la chaleur ou du froid. Elle prend la forme d’un coefficient exprimé en m².K/W (mètres carrés Kelvin par Watt). Plus sa valeur est élevée, plus l’isolant est efficace.

Sur le plan technique, la résistance thermique correspond ici à la perte de chaleur observée de part et d’autre d’1 m² de matériau d’une épaisseur d’1 mètre, lorsque la différence de température entre les deux faces vaut 1 Kelvin.

 

La résistance thermique : la clé d’une bonne isolation des murs intérieurs

Maintenant que vous êtes au point avec la technique, passons à la mise en pratique ! Quelle résistance thermique prévoir pour vos murs, avec quelle épaisseur recommandée ? Vous êtes sur le point d’obtenir des réponses concrètes.

Quel coefficient R est recommandé pour isoler dans les normes ?

Pour bénéficier des aides financières à la rénovation, votre projet doit respecter un niveau de performance thermique fixé par la réglementation.

Dans le cas d’une isolation des murs, ce seuil correspond à une résistance thermique minimale de 3,7 m².K/W. Cette exigence est aujourd’hui alignée entre les principaux dispositifs d’aides, qu’il s’agisse de la Prime Énergie Sonergia, de MaPrimeRénov’ ou encore de l’éco-prêt à taux 0.

Mais pourquoi se limiter au strict minimum, alors qu’il est possible de faire mieux ? En choisissant un isolant plus épais ou doté d’un meilleur coefficient lambda, vous pouvez viser une résistance thermique ≥ 5 m².K/W. Vous réduisez ainsi davantage votre consommation d’énergie, décuplez votre confort thermique et phonique, et minimisez l’impact environnemental de votre logement.

Quelle épaisseur d’isolant choisir au minimum ?

Selon que vous choisissiez des isolants minéraux, synthétiques ou végétaux l’épaisseur d’isolant nécessaire varie. Le tableau ci-dessous vous aide à faire le bon choix.

  Épaisseur pour un R de 3,7 Épaisseur pour un R de 5
Laine de verre 11-15 cm 15-20 cm
Laine de roche 12-15 cm 16-21 cm
Polystyrène expansé 11-14 cm 15-19 cm
Polyuréthane 9-10 cm 21-13 cm
Ouate de cellulose 14-16 cm 20-22 cm
Liège 14-16 cm 19-22 cm
Fibre de bois 14-20 cm 18-28 cm
 

Quel est le meilleur isolant pour les murs intérieurs ?

Chaque matériau isolant possède ses propres caractéristiques, avec des avantages et des inconvénients. Découvrez dans quels cas particuliers certains isolants sont plus adaptés que d’autres pour l’isolation de vos murs par l’intérieur…

Votre logement est déjà un peu isolé

Votre logement est isolé, mais selon les normes des anciennes réglementations thermiques, et donc avec une efficacité moyenne ? Pour limiter les pertes de chaleur et les courants d’air désagréables, il peut être judicieux pour vous d’ajouter une couche d’isolation. Vous pouvez compléter votre isolation existante avec une laine minérale (verre, roche), végétale (laine de bois) ou animale (laine de mouton). Autre solution : installer des panneaux isolants rigides, en polystyrène expansé ou en polyuréthane, à coller ou fixer sur le mur.

Votre habitation est plutôt petite

Vous souhaitez vraiment conserver tout votre espace habitable actuel ? L’isolation des murs par l’extérieur est sans doute plus appropriée que celle par l’intérieur même si son budget est plus important. Atout supplémentaire, l’efficacité de cette méthode est supérieure car elle crée une enveloppe tout autour de votre maison et élimine les ponts thermiques présents entre vos planchers bas et vos murs extérieurs ou au niveau des seuils de vos fenêtres et de vos portes. 

Votre budget ne vous permet vraiment pas d’isoler les murs par l’extérieur ? Choisissez alors des isolants performants avec une épaisseur moindre, comme le polyuréthane ou le polystyrène. Leur mise en œuvre réduit aussi l’emprise au sol et préserve votre espace intérieur.

Votre maison est mal insonorisée

Pour une bonne isolation phonique et thermique, privilégiez un isolant fibreux, d’origine biosourcée comme la laine de bois ou de coton, ou minérale comme la laine roche. Grâce à leur structure poreuse et à leur épaisseur, ces isolants absorbent les nuisances sonores extérieures, tout en assurant une excellente protection contre le froid. Pour renforcer l’affaiblissement acoustique, mettez en place un doublage en placoplâtre dense, en gypse ou en brique.

Vous n’êtes pas gêné par le bruit

Moins performants sur le plan acoustique, le polyuréthane et le polystyrène expansé sont à privilégier seulement si vous n’êtes pas exposé à des nuisances sonores importantes. Ils ont l’avantage d’isoler vos murs par l’intérieur en utilisant le minimum de place requise. Résistants à l’humidité, ils ne requièrent pas de pare-vapeur ce qui vous fera encore économiser de l’espace.

Vous préférez des isolants écologiques

Sélectionnez des matériaux d’origine végétale tels que le liège ou la fibre de bois. Sachez que l’utilisation de ces isolants demande des précautions particulières. Afin d’éviter les problèmes d’humidité, prévoyez l’installation d’un pare-vapeur. Cette membrane limite la stagnation de la vapeur d’eau dans l’isolant. Avec un pare-vapeur hygro-régulant, les transferts de vapeur d’eau sont réduits quand il fait froid. En été, la vapeur peut circuler vers l’intérieur de votre habitation.

 

L’impact de l’épaisseur sur le prix des travaux

Vous savez maintenant que selon le matériau retenu, une épaisseur de 9 à 20 cm permet d’atteindre la résistance thermique requise pour bénéficier des aides financières. Et, pour plus d’économies d’énergie et de confort, une épaisseur d’isolant de 12 à 28 cm est préconisée.

Faut-il pour autant revoir votre budget à la hausse ? Pas toujours. En réalité, mettre plus d’épaisseur d’isolant sur vos murs a peu d’impact sur le prix global de vos travaux. À titre d’exemple, 1 cm d’isolation en plus représente en moyenne un surcoût de 0,2 à 1,5 € par m². Ce sont plutôt le type d’isolant, les finitions choisies et la main-d’œuvre qui influencent le montant de votre devis.

Si votre logement est ancien ou peu isolé, pensez à faire évaluer l’ensemble de l’enveloppe du bâtiment (toiture, combles, murs extérieurs, planchers bas). Un bilan énergétique met en lumière les zones à renforcer pour optimiser la performance et réduire votre consommation énergétique.

Adrien, référent technique rénovation
 

Les aides pour financer l’isolation des murs

En 2025, il existe plusieurs dispositifs d’aides financières pour réduire le coût de l’isolation de vos murs. Cumulables entre elles, la Prime Énergie Sonergia et MaPrimeRénov’ constituent les 2 solutions majeures de financement pour vos travaux.

Prime Énergie Sonergia

Accessible à tous, sans plafond de revenus, la prime énergie CEE (Certificats d’Économie d’Énergie) est une aide financière majeure pour réduire le coût de vos travaux de rénovation. Le montant de la prime dépend de plusieurs facteurs : votre habitation, votre situation personnelle et la nature de vos travaux. Une condition supplémentaire est posée : que vos travaux soient réalisés par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

MaPrimeRénov’

Délivrée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), cette aide financière propose 2 types de prise en charge ouverts à tous. L’un concerne les travaux spécifiques et peut s’additionner à la Prime Énergie Sonergia. L’autre couvre les travaux de rénovation d’ampleur et est pilotée par l’Anah.

Éco-PTZ

L’éco-prêt à taux zéro est un dispositif de financement proposé par l’État. Ouvert à tous, sans plafond de revenus, il est cumulable avec la Prime Énergie Sonergia et MaPrimeRénov’. Grâce à lui, vous pouvez financer vos travaux sans payer d’intérêts.

TVA à 5,5 %

Avec son taux préférentiel, la TVA à 5,5 % réduit encore le coût de vos travaux. Elle vous permet d’acheter vos matériaux et vos équipements à prix réduit et de faire baisser le coût de la main d’œuvre que vous employez. À ne pas laisser passer !

Quid des aides locales ?

Pour réduire davantage le budget de vos travaux, vous pouvez aussi trouver un appui financier auprès des collectivités locales. Pour connaître les aides proposées par votre commune ou votre région, consultez l’outil de l’agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL) : toutes y sont recensées !

 
L’épaisseur d’isolant pour les murs intérieurs en bref
  • L’épaisseur d’isolant à utiliser dépend des valeurs seuils de résistance thermique (R) fixés par la réglementation. Elle varie selon l’isolant choisi et son coefficient de conductivité thermique.
  • Plus l’épaisseur de votre matériau isolant est grande, plus votre isolation sera performante.
  • L’isolation des murs par l’intérieur (ITI) représente un coût non négligeable. Diminuez votre budget travaux grâce aux aides telles que la Prime Énergie Sonergia et l’éco-PTZ.
 

Nos équipes répondent à vos questions

Quelle épaisseur de laine de verre faut-il pour isoler un mur intérieur ?

Comptez 11 à 15 cm de laine de verre pour isoler vos murs. Une telle épaisseur vous permet, en principe, d’atteindre la résistance thermique de 3,7 imposée pour pouvoir être éligible aux aides financières en vigueur.

Quel est le meilleur isolant mince pour les murs intérieurs ?

Les isolants minces connus sous le nom de produits minces réfléchissants (PMR) ne permettent pas, lorsqu’ils sont utilisés seuls, d’atteindre les valeurs seuils de résistance thermique.

De préférence, faites le choix du polyuréthane, du polystyrène expansé ou d’une laine de verre. Ces solutions présentent un bon compromis entre faible épaisseur, installation simple et bon niveau d’isolation thermique, avec un impact limité sur votre espace habitable.

Quel est le meilleur isolant thermique pour une maison ancienne ?

Pour isoler une maison ancienne, mieux vaut envisager la pose d’un isolant végétal ou minéral, comme la fibre de bois ou la laine de roche, compatibles avec des murs intérieurs perspirants. Dans ce cas, la pose d’un pare-vapeur ou d’un frein-vapeur adapté à la configuration de votre logement est essentielle.

Ne prenez aucun risque, faites-vous accompagner par un professionnel qualifié RGE.

Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n’ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.

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