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Comment isoler phoniquement un mur entre voisins ?

Vous partagez un ou plusieurs murs avec vos voisins et êtes dérangé par le bruit ? Sachez que vous pouvez y remédier en engageant des travaux d'isolation phonique sur vos murs mitoyens. Pour que le résultat soit au rendez-vous, quelques méthodes et matériaux d'isolation ont fait leurs preuves... Découvrez-les ! 
Temps de lecture : 6 min
Rédigé par : S.

Les solutions d’insonorisation d’un mur intérieur

Un mur mitoyen bien isolé, c’est un mur qui assure le calme dans votre intérieur et préserve votre intimité. Plusieurs solutions d’isolation phonique sont en mesure de restaurer le confort de votre appartement ou de votre maison. Comparez-les en tenant compte de leurs bénéfices an matière d’isolation phonique et acoustique, mais aussi de la place qu’elles requièrent dans votre habitat.

Le doublage collé

La première méthode d’isolation des murs mitoyens est le doublage collé. Elle consiste à poser des panneaux isolants bicouches sur votre paroi existante. La couche positionnée contre votre mur est constituée par un isolant. La couche orientée vers votre pièce de vie est faite d’une plaque de plâtre. L’épaisseur moyenne des panneaux bicouches est de 10 cm.

L’usage de cette technique suppose que votre mur ne présente pas d’irrégularités ni de problèmes d’humidité. S’il n’est pas en bon état, vous devez d’abord le réparer ou le lisser. Moins efficace que l’isolation par doublage sous ossature, cette solution a l’avantage d’être plus facile à mettre en place tout en n’empiétant pas trop sur votre surface habitable. Comptez un gain de 25 à 30 décibels (dB), soit 40 % de bruit en moins chez vous !

Le doublage sous ossature

Cette méthode d’isolation phonique et acoustique exploite le principe de masse-ressort-masse. Dans cette logique, le doublage sous ossature de votre mur réfléchit une première fois les ondes sonores grâce à une masse (mur existant), avant de les absorber en partie via un isolant souple (ressort), et de les réfléchir une seconde fois grâce à une seconde masse (paroi isolante). Vous souhaitez en savoir plus sur sa mise en œuvre ? Une ossature métallique est fixée sur le mur mitoyen existant pour recevoir un isolant sous forme de panneaux. Une plaque de plâtre vient ensuite recouvrir le tout.

L’isolation par doublage sous ossature convient à tous les types de murs, mêmes les plus irréguliers. Elle peut réduire la diffusion des pollutions sonores de 65 % au minimum ! Plus performante que l’isolation phonique par doublage collé, elle préserve aussi votre espace habitable puisque l’épaisseur d’une telle isolation est de 7 cm en moyenne.

La contre-cloison désolidarisée

Selon le même principe de masse-ressort-masse, vous pouvez aussi miser sur l’installation d’une contre-cloison en carreaux de plâtre ou en briquettes. Au contraire de la contre-cloison avec ossature, plus légère et fixée sur le mur mitoyen existant, cette solution implique la construction d’un second mur en parallèle de ce dernier. Dans l’espace créé entre les deux, c’est-à-dire au niveau de la lame d’air, un isolant en vrac ou sous la forme de panneaux est ajouté. En guise de finition, un enduit de plâtre est appliqué sur la nouvelle cloison.

Adaptée à tous les types de murs, cette technique requiert plus d’espace que les précédentes. Il vous faut compter 12 cm d’épaisseur en totalité. Son point fort, c’est qu’elle bloque les bruits aériens et les bruits d’impact avec  la désolidarisation de la contre-cloison. De tels travaux d’isolation phonique peuvent éliminer de façon efficace les gênes sonores qui gâchent votre quotidien.

 

Quels sont les meilleurs isolants pour un mur mitoyen ?

Vous ne savez pas comment choisir votre isolant ? Un indicateur en particulier peut vous aider : le coefficient d’affaiblissement acoustique. Plus cet indicateur est élevé, plus l’isolant auquel il s’applique est performant… Découvrez les matériaux les plus pertinents pour l’isolation d’une paroi intérieure avec le détail de leurs propriétés phoniques et leurs atouts en plus.

La laine de roche

Cet isolant de la famille des laines minérales est aussi réputé pour l’isolation thermique que pour l’isolation phonique et acoustique. Cette laine minérale est d’autant plus intéressante pour vos travaux d’isolation phonique qu’elle est polyvalente et proposée à un prix accessible.

Lorsque la surface à isoler est un mur, la laine de roche est surtout utilisée sous la forme de panneaux à insérer dans l’ossature fixée ou dans la lame d’air créée entre le mur et la cloison. Notez que parmi les laines minérales, la laine de roche est la plus efficace en la matière.

La ouate de cellulose

Issue du recyclage du papier, la ouate de cellulose appartient au groupe des isolants biosourcés. Très performante pour limiter la propagation des ondes sonores, elle est aussi moins coûteuse que les autres isolants naturels tels que la fibre de bois et le liège.

Sensible au tassement, la ouate de cellulose ne s’emploie pas pour tous les travaux d’isolation phonique. Disponible en vrac ou sous la forme de panneaux, elle est surtout employée pour l’isolation des plafonds et des murs.

La fibre de bois

La fibre de bois est un isolant d’origine végétale connu pour ses capacités isolantes. Il est encore plus performant en matière d’isolation phonique que d’isolation thermique. Constitué de chutes de bois, il détient une structure fibreuse et dense, idéale pour faire barrage au bruit.

Présenté sous forme de panneaux souples ou plus rigides, la fibre de bois peut s’utiliser avec profit pour l’isolation phonique des murs mitoyens. Il est ainsi très efficace dans le cadre d’une isolation sous ossature ou d’une isolation avec contre-cloison désolidarisée.

Le liège

Les panneaux de liège sont obtenus par l’écorçage du chêne-liège, une opération qui booste la transformation du carbone en oxygène. C’est donc un isolant d’origine végétale très vertueux. Le liège peut être naturel ou expansé lorsqu’il est chauffé à 300° C avec de la vapeur d’eau. C’est ce dernier qui est privilégié pour l’isolation phonique.

Efficace pour limiter les bruits d’impacts, en plus des bruits aériens, le liège est très apprécié pour l’isolation phonique des sols en raison de sa densité et de sa robustesse. Il s’emploie aussi pour l’isolation phonique des murs, dont les murs mitoyens. Seul bémol, le liège est proposé à un prix plus élevé que la laine de roche, la ouate de cellulose et la fibre de bois.

 

Comment financer l’isolation phonique d’un mur ?

L’isolation phonique d’un mur mitoyen n ‘est pas éligible aux aides financières conçues pour l’isolation thermique. Pour en profiter, l’isolation phonique doit, en effet, concerner un mur qui jouxte une pièce non chauffée ou un extérieur, ce qui n’est pas le cas ici. Quel est le prix de l’isolation phonique d’un mur mitoyen ? Comment le financer ? Voici quelques réponses…

Le coût : à combien se chiffrent les travaux ?

Le coût de vos travaux va dépendre de plusieurs critères : la technique d’isolation phonique, les matériaux (plaques de plâtre, isolant le cas échéant), ainsi que le professionnel responsable de leur mise en œuvre. Quel que soit votre type de murs, l’isolation phonique reste assez onéreuse. Comptez, par exemple, 35 à 50 €/m² pour une isolation par doublage collé, et 20 à 100 €/m² par doublage sur ossature.

La prise en charge : qui paie ?

Pour alléger la facture finale de vos travaux, la meilleure solution est de partager les frais avec le voisin qui se situe de l’autre côté de votre mur intérieur. Vous pouvez le convaincre de participer en lui présentant les bénéfices qu’il retirera de l’isolation phonique et acoustique de vos murs. Bien sûr, s’il reste réticent, vous ne pourrez pas le contraindre à payer une partie des travaux. Il vous faudra alors tout prendre en charge.

Même si rien ne vous y oblige, faites plutôt appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour vous accompagner dans le choix de votre technique d’isolation ainsi que dans la mise en œuvre de vos travaux. La réussite de l’isolation phonique de votre mur sera ainsi assurée.

Steffi, référente conformité réglementaire

 

L’isolation phonique d’un mur mitoyen en bref
  • Un mur mitoyen est un mur partagé entre 2 logements distincts, maisons ou appartements.
  • Pour insonoriser un mur mitoyen, vous avez le choix entre plusieurs techniques d’isolation.
  • Le doublage collé, facile à mettre en œuvre, est adapté aux murs plans et en bon état.
  • Le doublage sous ossature, plus performant, convient à tous les murs mitoyens.
  • La contre-cloison désolidarisée est aussi une solution efficace mais qui prend de la place.
  • Pour une isolation écologique, privilégiez la ouate de cellulose, la fibre de bois ou le liège.
  • L’isolation phonique d’un mur mitoyen ne donne pas droit aux aides à la rénovation.

 

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Quelle est la meilleure isolation phonique ?

La meilleure isolation phonique est celle qui combine la technique et les matériaux d’isolation les plus performants pour limiter la propagation des nuisances sonores via la surface concernée. En premier lieu, définissez la nature des bruits que vous souhaitez éliminer. En second lieu, tenez compte des spécificités de la surface que vous souhaitez isoler.

Par exemple, un mur irrégulier et/ou abîmé ne pourra pas recevoir le même traitement d’isolation phonique qu’un mur plan. Pour être sûr de faire les bons choix, faites appel à un professionnel du bâtiment pour définir votre projet puis mettre en œuvre vos travaux.

Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n'ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.

Avatar photoRédigé par : Stéphanie

Sensible aux enjeux de la transition écologique, Stéphanie se consacre à partager ses découvertes sur les travaux de rénovation énergétique. À travers ses articles, elle souhaite vous aider à faire des choix plus responsables pour votre logement et la planète.

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