Les indicateurs de consommation électrique d’une PAC
La pompe à chaleur a pour principale source d’énergie les calories de l’air, du sol ou de l’eau. Pour autant, elle a besoin d’un minimum d’électricité pour fonctionner. Cette électricité sert à activer le compresseur permettant d’élever la température du fluide frigorigène, le vecteur de chaleur de votre PAC ! Pour avoir une idée de la consommation électrique de votre pompe à chaleur, quelques indicateurs vont vous intéresser…
La puissance nominale
Pour le dire de façon simple, la puissance nominale représente la capacité maximale de chaleur produite par votre équipement. Elle est mesurée en kilowatts et varie selon la surface à chauffer. Cette puissance nominale est un indicateur clé pour déterminer l’efficacité de chauffage d’une pompe à chaleur. Pour l’évaluer, on croise 2 mesures :
- la puissance calorifique, c’est-à-dire la puissance restituée pour chauffer votre maison ;
- la puissance absorbée, qui donne la quantité d’énergie nécessaire pour la faire tourner.
À partir de ces 2 valeurs, on obtient le coefficient de performance d’une pompe à chaleur.
Le coefficient de performance
Il est admis qu’une pompe à chaleur performante détient un coefficient de performance (COP) égal ou supérieur à 4. Cela signifie qu’elle produit 4 kWh de chaleur en consommant 1 kWh d’électricité seulement. À préciser que ce coefficient est calculé dans des conditions standardisées et qu’il ne prend pas en compte les variations saisonnières, pourtant déterminantes pour la performance d’une PAC air-air ou air-eau.
Pour un résultat plus juste, fiez-vous au coefficient de performance saisonnier (SCOP) qui se présente comme une variante du COP. Quel que soit le coefficient que vous utilisez, retenez que plus le coefficient de la pompe à chaleur est élevé, meilleure est sa performance.
L’efficacité frigorifique
Le COP (ou SCOP) n’est pas le seul indicateur pertinent pour connaître l’efficacité énergétique d’une pompe à chaleur. Il y a aussi le coefficient d’efficacité frigorifique (EER) ou coefficient saisonnier d’efficacité frigorifique (SEER) qui donne le rapport entre la proportion de chaleur absorbée et l’électricité consommée.
Si vous souhaitez acquérir une pompe à chaleur réversible, vous avez tout intérêt à consulter l’EER (ou SEER)… Ces indicateurs fonctionnent sur le même principe que le COP : plus ils sont élevés, meilleure est la performance de la pompe à chaleur évaluée.
Combien consomme une pompe à chaleur ?
Difficile de donner un chiffre global pour la consommation d’une pompe à chaleur quelle qu’elle soit. Ce que vous devez savoir, c’est que la consommation d’électricité de votre équipement va varier en fonction du type de pompe à chaleur que vous allez choisir. La raison est à chercher dans la source de chaleur utilisée : l’air, le sol ou l’eau.
La consommation des PAC air-air et air-eau |
Le bilan énergétique des PAC géothermiques |
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Les pompes à chaleur aérothermiques captent la chaleur dans l’air extérieur. Or, l’air est soumis à des variations importantes de température qui ont un impact sur le rendement de votre pompe à chaleur. Les modèles air-air et air-eau consomment ainsi davantage d’électricité pour produire de la chaleur lorsque la température extérieure se met à chuter. En cas de températures négatives ne lui permettant pas de fonctionner, c’est d’ailleurs l’appoint électrique qui prend le relais… Avec des répercussions sur votre facture d’électricité ! |
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Les pompes à chaleur géothermiques utilisent, quant à elles, les calories présentes dans le sol ou l’eau souterraine. Au contraire de leurs consœurs aérothermiques, leur rendement est plutôt régulier car la température du sol et de la nappe phréatique est plus constante et plus élevée tout au long de l’année que celle de l’air. En règle générale, le niveau de leur consommation d’électricité est toujours moindre que celle de leurs homologues utilisant l’air comme source de chaleur… |
Leur consommation électrique annuelle moyenne
À titre indicatif, voici quelques données de consommation annuelle pour les différents appareils…
Consommation d’électricité | Pour une maison de 100 m² | Pour une maison de 200 m² | |
PAC aérothermiques | 51 kWh/m²/an | 51 00kWh/an | 10 200 kWh/an |
PAC géothermiques | 35 kWh/m²/an | 3 500 kWh/an | 7 000 kWh/an |
*Source : ADEME.
Les facteurs de consommation : à étudier avant installation
Les économies d’énergie sont l’un des principaux motifs d’installation d’une pompe à chaleur. Pour que ces économies soient bien réelles, prenez connaissance des facteurs d’augmentation de la consommation d’une pompe à chaleur. De cette façon, vous pourrez offrir les meilleures conditions de rendement à votre nouvel équipement.
Le climat extérieurPlus les températures sont extrêmes (grand froid, canicule), plus une pompe à chaleur consomme d’électricité pour fonctionner. Vous devez donc tenir compte du climat dans votre région pour configurer votre nouveau système de chauffage. Si vous êtes confronté à un climat très rigoureux, vous pouvez envisager l’installation d’une pompe à chaleur hybride, ou son association à un chauffage d’appoint performant, ou encore à des panneaux solaires photovoltaïques pour produire vous-même votre électricité et ainsi réduire vos factures d’énergie. |
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L’isolation de la maisonMême le chauffage le plus économique deviendra onéreux en présence d’une isolation de mauvaise qualité. Afin d’éviter les déperditions thermiques qui obligent votre pompe à chaleur à tourner à plein régime, priorisez vos travaux d’isolation thermique. Grâce à un logement bien isolé, vous aurez besoin d’un appareil moins puissant, et donc moins coûteux à l’achat ! |
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Les besoins du foyerLa demande de chaleur est un des critères décisifs de la consommation électrique. Elle dépend de la surface de votre logement, de votre hauteur sous plafond, du nombre de personnes composant votre foyer et de la quantité d’émetteurs de chaleur que vous possédez. La prise en compte de tous ces facteurs vous aidera à déterminer le bon dimensionnement pour votre PAC, au bénéfice de votre consommation. En évitant le sous-dimensionnement et le sur-dimensionnement, vous éviterez une consommation électrique inutile et une usure prématurée de votre appareil. |
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La puissance électriqueSans surprise, la puissance électrique de votre PAC doit être proportionnelle à vos besoins. Elle est comprise entre 5 et 20 kW pour les logements individuels. N’hésitez pas à demander les conseils d’un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour savoir quelle puissance électrique est la plus adaptée à votre logement et à vos habitudes de consommation. |
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L’option réversibleUne pompe à chaleur peut produire de la fraîcheur si vous disposez de l’option réversible. Elle vous permettra de rafraîchir votre intérieur de quelques degrés (modèles air-eau ou géothermique) sans vous faire consommer beaucoup d’électricité. Son fonctionnement repose sur l’inversion du cycle thermodynamique : la chaleur présente dans votre intérieur est évacuée à l’extérieur de votre logement. Surveillez tout de même vos factures d’énergie, et d’autant plus si vous n’avez pas l’habitude de rafraîchir votre intérieur en été. |
Les moyens de réduire la consommation : après installation
Une fois votre pompe à chaleur installée, vous pouvez réduire votre consommation annuelle d’électricité en mettant en place quelques bonnes pratiques…
Un entretien régulier
Un équipement en bon état, c’est un équipement au maximum de ses capacités et qui ne surconsomme pas. En plus d’assurer le bon fonctionnement de votre pompe à chaleur, un entretien régulier allonge sa durée de vie. Vos obligations en la matière sont de 2 ordres :
- nettoyer votre unité extérieure de temps en temps pour que rien ne l’obstrue ;
- prévoir un contrôle annuel avec votre installateur pour qu’il s’assure de la bonne marche de votre appareil et de l’absence de fuite de fluide frigorigène.
Une bonne gestion de la consommation
Pour moins consommer d’électricité, il n’y a pas de secret. Il vous faut effectuer au préalable les bons réglages en tenant compte de vos besoins et de la température extérieure (modèles air-air et air-eau). Le suivi quotidien de votre consommation électrique vous permettra ensuite d’adapter vos réglages selon l’évolution des conditions climatiques. Résultat, vous ne consommerez que l’énergie dont vous aurez vraiment besoin.
Une température de chauffe stable
Vous le savez, votre consommation d’électricité dépend de la température de consigne que vous choisissez. Préférez une température stable et raisonnable, été comme hiver.
Pour que votre PAC consomme moins d’électricité, mieux vaut qu’elle fonctionne en continu au lieu de s’éteindre puis se rallumer à plusieurs reprises. L’hiver, programmez vos pièces de vie à 19° C, vos chambres à 17° C et votre salle de bain à 22° C. L’été, ne descendez pas en dessous de 5° C de moins que la température extérieure.
Quel est le coût global d’une PAC ?
Toutes les optimisations que vous pourrez faire sur la consommation électrique de votre pompe à chaleur viendront encore réduire le montant de vos factures. Surtout, elles contribueront à accélérer votre retour sur investissement…
Un coût du chauffage limité
La pompe à chaleur est reconnue comme un système de chauffage écologique et économique. Elle utilise de façon majoritaire une énergie renouvelable, disponible et gratuite. En moyenne, une PAC consomme 1 kWh d’électricité pour restituer 4 kWh de chauffage. Les économies sur la facture de chauffage tirent donc parti de l’énergie gratuite utilisée et d’un excellent rendement.
Un investissement vite rentabilisé
La pompe à chaleur représente un investissement important puisqu’il faut compter entre 10 000 € (en aérothermie) et 20 000 € (en géothermie) pour son achat et son installation. Toutefois, grâce à sa principale source d’énergie, gratuite et renouvelable, elle est vite rentabilisée !
Un équipement bien subventionné
Prime Énergie Sonergia, MaPrimeRénov’, éco-prêt à taux et TVA à 5,5 %… Tous ces dispositifs dédiés aux opérations de rénovation énergétique sont de précieuses aides pour financer votre projet… N’oubliez pas de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour en bénéficier.
- Prime Énergie Sonergia, une aide du dispositif des certificats d’énergie (CEE) pouvant s’élever jusqu’à 5 250 € en cas de remplacement d’une chaudière charbon, fioul ou gaz.
- MaPrimeRénov’, une subvention d’État délivrée sous condition de ressources qui peut se chiffrer jusqu’à 11 000 € pour une PAC eau-eau et 5 000 € pour une PAC air-eau.
- Éco-PTZ, un prêt avec un taux d’intérêt nul pour les travaux de rénovation énergétique.
- TVA à 5,5 %, un taux réduit qui s’applique à l’achat de matériel et à la main d’œuvre.
Bon à savoir
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La consommation électrique d’une pompe à chaleur en bref |
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Nos équipes répondent à vos questions
Est-ce que la pompe à chaleur est vraiment économique ? |
Oui ! En prenant en compte la pompe à chaleur air-air qui consomme plus d’électricité que les autres PAC, la facture de chauffage est divisée par 2 en comparaison aux radiateurs électriques. |
Pourquoi ma pompe à chaleur consomme trop d’électricité ? |
Il n’y a pas de réponse unique à cette question. Vous pouvez toutefois chercher du côté de :
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Comment calculer la consommation d’une pompe à chaleur ? |
Divisez la puissance calorifique de la pompe à chaleur par le résultat de la multiplication entre le coefficient de performance (COP) et le nombre d’heures de chauffage par an. Vous obtenez alors votre consommation électrique en kWh. |
Quelle est la consommation d’une pompe à chaleur pour une maison de 100 mètres carrés ? |
La consommation électrique varie en fonction de votre type de pompe à chaleur :
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Quelle est la consommation d’une pompe à chaleur par jour ? |
La consommation journalière moyenne d’une pompe à chaleur, en tenant compte d’un fonctionnement de 12 heures par jour pendant l’hiver (soit pendant 180 jours), tourne autour de 30-40 kW par jour. |