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MaPrimeRénov’ : ce qui change au 1er janvier 2025

C’est désormais un rituel, le début d’année offre son lot de nouveautés pour MaPrimeRénov’. 2025 ne fera pas exception. Après une année 2024 riche en changement pour MaPrimeRénov’, l’heure est à la stabilité avec quelques ajustements sur les montants d’aide apportés…
Temps de lecture : 4 min
Rédigé par : S.
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Dans cet article

MaPrimeRénov’ Parcours de rénovation par geste

Remis en cause l’année passée, le volet MaPrimeRénov’ pour la rénovation par geste va se maintenir sur l’année 2025, avec un ajustement budgétaire qui se répercute sur certains forfaits d’aide. Le point complet sur la situation.

La prolongation du dispositif de 2024

En 2025, nous resterons sur les mesures de simplification du dispositif, adoptées en mai 2024 :

  • le DPE n’est pas obligatoire : vous n’avez pas à réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) à l’entrée du parcours MaPrimeRénov’ pour prétendre à une subvention ;
  • la rénovation d’ampleur n’est pas un passage obligé pour les passoires thermiques : vous pouvez rénover votre logement de classe DPE F ou G en réalisant une seule opération de rénovation ou un petit bouquet de travaux ;
  • l’isolation thermique reste subventionnée dans le cadre de travaux monogestes, aux côtés des opérations de décarbonation (chauffage et/ou eau chaude sanitaire) : vous restez libre de rénover comme vous l’entendez.

Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ se décline en 3 volets : rénovation par geste et rénovation d’ampleur pour les logements privatifs, rénovation des parties communes ou des parties privatives d’intérêt collectif pour les copropriétés.

Steffi, référente conformité réglementaire

La baisse des aides pour le chauffage au bois

Rigueur budgétaire oblige, le financement de MaPrimeRénov’ devrait être raboté d’1 milliard d’euros en 2025. Résultat, les subventions pour l’installation de systèmes de chauffage au bois baisseront de 30 % dès le 1er janvier.

Les subventions accordées pour la biomasse par catégorie de ménage en bref

Ménages très modestes Ménages modestes Ménages intermédiaires Ménages supérieurs Plafond de dépenses
Chaudière biomasse à alimentation automatique 5 000 € (au lieu de 7 000 €) 3 850 € (au lieu de 5 500 €) 2 100 € (au lieu de 3 000 €)
18 000 €
Chaudière biomasse à alimentation manuelle 3 750 € (au lieu de 5 500 €) 3 150 € (au lieu de 4 500 €) 1 400 € (au lieu de 2 000 €)
16 000 €
Poêle à granulés, cuisinière à granulés 1 250 € (au lieu de 1 800 €) 1 000 € (au lieu de 1 500 €) 750 € (au lieu de 1 000 €)
5 000 €
Poêle à bûches, cuisinière à bûches 1 250 € (au lieu de 1 800 €) 1 000 € (au lieu de 1 500 €) 500 € (au lieu de 700 €)
4 000 €
Foyer fermé, insert 1 250 € (au lieu de 1 800 €) 750 € (au lieu de 1 000 €) 500 € (au lieu de 600 €)
4 000 €

Malgré la baisse significative des forfaits, les subventions restent attractives. Les chaudières biomasse, en particulier, peuvent être financées jusqu’à 5 000 € pour les ménages aux revenus les plus modestes. Mieux encore, si vous remplacez une ancienne chaudière au fioul ou au gaz, cette aide peut être majorée de 4 200 € grâce à la prime énergie du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), portant votre financement total à 9 200 € dans le meilleur des cas.

Gardez à l’esprit que le bois est le combustible le moins cher du marché. L’installation d’une chaudière biomasse vous garantit donc de réelles économies sur vos factures de chauffage.

Adrien, référent technique rénovation

La baisse des avances de fonds réservées aux plus modestes

C’est un autre impact de la rigueur budgétaire : les avances de fonds fournies aux ménages très modestes passeront de 70 à 50 % du montant prévisionnel de la subvention MaPrimeRénov’ dès le 1er janvier 2025.

 

MaPrimeRénov’ Parcours accompagné pour la rénovation d’ampleur

Grande nouveauté de l’année 2024, le dispositif MaPrimeRénov’ pour la rénovation d’envergure sera prolongé en l’état sur l’année 2025. Ce parcours vise à accélérer la rénovation des logements les plus énergivores du parc immobilier français. Contrairement aux prévisions initiales, il ne deviendra toutefois pas obligatoire pour les passoires thermiques (logements classés F et G selon le diagnostic de performance énergétique, DPE).

Une diminution de l’aide apportée aux ménages aisés

Le montant de l’aide MaPrimeRénov’ pour des travaux d’ampleur dépend à la fois de l’amélioration de la performance énergétique attendue avec les travaux et du niveau de revenus du foyer qui en fait la demande. Les ménages aux revenus les plus modestes bénéficient des montants d’aide les plus conséquents.

Sans surprise, dans le cadre des économies budgétaires recherchées par le gouvernement, les montants d’aide connaîtront une diminution dès le 1er janvier 2025. Cette baisse ne concerne toutefois que les ménages aux revenus les plus élevés. Pour savoir à quel montant d’aide vous pouvez prétendre, il vous faut consulter votre dernier avis d’imposition et tenir compte de votre revenu fiscal de référence.

Les montants maximum d’aide pour les ménages les plus aisés en bref

Assiette de travaux éligible Ménages aux revenus supérieurs
2 sauts de classe DPE 40 000 € 4 000 € (au lieu de 12 000 €)
3 sauts de classe DPE 55 000 € 8 250 € (au lieu de 19 250 €)
4 sauts de classe DPE 70 000 € 14 000 € (au lieu de 24 500 €)

Un financement dans la continuité pour les autres ménages…

Vous faites partie des ménages aux revenus très modestes, modestes ou intermédiaires ? Sachez que le montant des aides restera stable pour toutes ces catégories de ménage. Vous pouvez donc prendre le temps de travailler votre projet de rénovation énergétique.

Les montants maximum d’aide pour les ménages très modestes, modestes et intermédiaires en bref

Assiette de travaux éligible Ménages très modestes Ménages modestes Ménages intermédiaires
2 sauts de classe DPE 40 000 € 32 000 € 24 000 € 18 000 €
3 sauts de classe DPE 55 000 € 44 000 € 33 000 € 27 500 €
4 sauts de classe DPE 70 000 € 56 000 € 42 000 € 35 000 €

 

Les changements de MaPrimeRénov’ au 1er janvier 2025 en bref
  • Le DPE reste non obligatoire pour intégrer le parcours MaPrimeRénov’ pour la rénovation par geste.
  • Le dispositif reste ouvert aux passoires thermiques (logements de classe DPE F et G) et aux opérations d’isolation thermique, en 2025.
  • En revanche, les subventions accordées dans le cadre de la rénovation par geste pour la biomasse baisseront de 30 % au 1er janvier.
  • Autre évolution, les aides réservées aux ménages les plus aisés pour la rénovation d’ampleur (MaPrimeRénov’ parcours accompagné) diminueront aussi dès le 1er janvier 2025.

 

Nos équipes répondent à vos questions

Quels sont les travaux pris en charge par l’Anah en 2025 ?

En 2025, les travaux pris en charge par l’Agence nationale de l’habitat seront les mêmes que ceux pris en charge l’année précédente. C’est ce que nous enseigne l’arrêté du 4 décembre 2024 qui reconduit le dispositif tel que simplifié le 15 mai 2024 (après avoir été réformé le 1er janvier 2024). Vous pouvez donc bénéficier de MaPrimeRénov’ pour :

  • l’isolation thermique (combles, murs, fenêtres, planchers bas) ;
  • l’installation d’un système de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire fonctionnant avec une énergie renouvelable (chaudière biomasse, pompe à chaleur, système solaire combiné, chauffe-eau solaire, chauffe-eau thermodynamique) ;
  • la dépose d’une cuve à fioul ;
  • la rénovation d’ampleur.

Quelles sont les aides à la rénovation mobilisables en 2025 ?

Rien ne change par rapport à 2024. Voici toutes les aides qui restent en vigueur pour la rénovation énergétique en 2025 :

  • la prime énergie du dispositif des CEE (certificats d’économie d’énergie), une aide accessible quel que soit votre niveau de revenus dont le montant peut s’élever jusqu’à 5 250 € ;
  • MaPrimeRénov’, une solution de financement mobilisable sous conditions de ressources pour une seule opération de rénovation énergétique (jusqu’à 11 000 €) ou une rénovation d’ampleur (jusqu’à 63 000 €) ;
  • l’éco-prêt à taux zéro, un emprunt avec un taux d’intérêt nul qui peut être activé pour financer le reste à charger de travaux de rénovation énergétique et qui peut atteindre les 50 000 € ;
  • la TVA réduite dont le taux est de 5,5 % au lieu de 20 % pour l’achat de matériel et le paiement de la main d’œuvre, à condition que les travaux soient bien confiés à un professionnel de la rénovation énergétique.

Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n'ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.

Avatar photoRédigé par : Stéphanie

Sensible aux enjeux de la transition écologique, Stéphanie se consacre à partager ses découvertes sur les travaux de rénovation énergétique. À travers ses articles, elle souhaite vous aider à faire des choix plus responsables pour votre logement et la planète.