Sujet mis en avant du fait des tensions d’approvisionnement en gaz ayant pour cause la guerre en Ukraine mais également l’indisponibilité récurrente du parc nucléaire, la limitation des consommations d’énergie est plus que jamais d’actualité.  

Si la rénovation énergétique performante apparait comme la solution phare pour baisser durablement les consommations d’énergie, elle ne peut être mise en œuvre d’un claquement de doigts, notamment en copropriétés où les mécanismes de décision prennent plusieurs années. Plus largement et quand bien même tous les Français décideraient demain de rénover leur logement, la filière serait dans l’incapacité de répondre tant en termes de disponibilité des matériaux que des moyens humains.  

Sans mettre le sujet de la rénovation de côté, le contexte impose de déployer des actions de court terme à impact immédiat. La réduction de la température de chauffage des bâtiments fait partie des réponses les plus pertinentes ; la baisse d’1°C au thermostat entrainant une diminution moyenne de consommation d’énergie de 8%.  

Il n’est pas pourtant question de perdre en confort et de vivre en manteau. Un juste milieu doit être respecté et la très récente circulaire adressée par le 1er Ministre aux Préfets rappelle que la température de consigne d’un bâtiment est de 19°C. Même s’il ne s’agit pas d’une température de référence universelle et qu’elle doit être adaptée, notamment dans le cas d’accueil de jeunes publics ou de personnes âgées, elle constitue une base cible pour les bâtiments à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public.  

Lors des périodes d’inoccupation, il est attendu :  

  • D’abaisser la température de consigne d’au moins 2 degrés en cas d’inoccupation quotidienne nocturne 
  • De fixer la température au maximum à 16°C lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à 48h 
  • De fixer la température au maximum à 8°C lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à 48h 

Le pilotage à distance et plus largement l’anticipation de la relance des systèmes de chauffage doit permettre le retour à la température de consigne avant l’arrivée des premiers occupants. L’idée est en effet d’éviter au maximum les dispositifs de contournement et notamment le recours au chauffage électrique d’appui extrêmement consommateur. 

Cette même logique de rationalisation des consommations d’énergie doit également s’appliquer en période chaude. Le déclenchement de la climatisation s’entend uniquement dès lors que la température au sein du logement atteint les 26°C.  

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