Pompe à chaleur et économies d’énergie : les facteurs clés
Une pompe à chaleur (PAC) peut réduire de manière significative vos factures de chauffage. Vos économies peut se chiffrer jusqu’à 40 % si votre logement est bien isolé et si vous remplacez un système de chauffage ancien et énergivore.
Le système de chauffage existant
Les gains financiers obtenus en installant une pompe à chaleur dépendent en grande partie de l’équipement que vous remplacez. En passant d’une vieille chaudière au fioul ou à gaz à une pompe à chaleur, vous aurez plus de résultat car ils fonctionnent avec des combustibles qui coûtent cher.
Les besoins de votre foyer
Pour être économique, votre pompe à chaleur doit être correctement dimensionnée, c’est-à-dire qu’elle doit avoir une puissance adaptée aux besoins de votre foyer en chauffage et eau chaude sanitaire. Pour un diagnostic précis et un bon calibrage de votre appareil, veillez à faire appel à un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE).
La qualité d’isolation de votre logement
La performance d’une pompe à chaleur dépend aussi de l’état de l’isolation thermique de votre logement. Une maison mal isolée laisse échapper jusqu’à 30 % de sa chaleur par la toiture, et 20 % par les murs. La rénovation de l’enveloppe de votre maison avant l’installation de votre pompe à chaleur constitue ainsi un investissement judicieux pour que votre projet soit rentable.
Consommation électrique de la PAC : un atout majeur
La pompe à chaleur exploite une énergie renouvelable issue des calories de l’air, du sol ou de l’eau, selon son modèle (PAC air-air, air-eau, sol-eau, eau-eau). Aux côtés de cette énergie gratuite et disponible, elle utilise aussi de l’électricité mais en faible quantité. Découvrez comment évaluer cette consommation et les économies réelles à en retirer.
Le calcul de la consommation d’une PAC
Une partie de l’énergie que consomme votre pompe à chaleur est gratuite, puisqu’elle provient de l’air extérieur, du sol ou de l’eau. Une autre est payante, puisqu’il s’agit de l’électricité. Voici quelques données chiffrées qui vous indiquent la consommation électrique annuelle d’une pompe à chaleur, selon son modèle et la surface à chauffer.
Consommation d’électricité | Pour une maison de 100 m² | Pour une maison de 200 m² | |
PAC aérothermiques | 51 kWh/m²/an | 5 100 kWh/an | 10 200 kWh/an |
PAC géothermiques | 35 kWh/m²/an | 3 500 kWh/an | 7 000 kWh/an |
Source : ADEME
Pour transcrire ces volumes de consommation électrique en coût, il suffit de les multiplier par le prix de l’électricité au kWh, sachant que le tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité est de 0,2016 € en option base.
Pour une maison de 100 m² | Pour une maison de 200 m² | |
PAC aérothermiques | 1 028 €/an | 2 056 €/an |
PAC géothermiques | 705 €/an | 1 411 €/an |
Le comparatif avec le chauffage au gaz
Le gaz est un combustible fossile, soumis à des fluctuations de prix importantes, ces derniers mois, en raison de l’instabilité de ses conditions d’approvisionnement. Se chauffer au gaz coûte ainsi de plus en plus cher. Le prix au kWh est actuellement de 0,0914 € pour le chauffage*. Les chiffres énoncés ci-dessous sont estimatifs.
Pour une maison de 100 m² | Pour une maison de 200 m² | |
Consommation de gaz | 13 000 kWh | 23 000 kWh |
Coût | 1 264 € | 2 106 € |
*En zone B, la plus représentée parmi les logements de France qui se chauffent au gaz.
Rendement de la PAC : comment réaliser plus d’économies ?
La rentabilité d’une pompe à chaleur dépend directement de son rendement. Cet indicateur reflète l’efficacité énergétique de votre appareil et joue un rôle crucial dans le retour sur investissement de votre installation. Voici ce qu’il faut savoir…
Le rendement des pompes à chaleur air-air, air-eau ou eau-eauLe rendement d’une pompe à chaleur est mesuré par le coefficient de performance énergétique (COP). Il indique le rapport entre l’énergie consommée et la chaleur produite. Par exemple, un COP de 4 signifie que pour 1 kWh d’électricité consommé, 4 kWh de chaleur sont restitués. Une pompe à chaleur avec un COP élevé est plus économique et plus rentable. C’est l’indicateur que vous devez surveiller avant de choisir votre équipement. |
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Les bonnes astuces pour l’optimiserVous le savez désormais : la pompe à chaleur a un excellent rendement de base. Voici quelques conseils pour optimiser le fonctionnement de votre pompe à chaleur et réaliser des économies significatives sur vos factures de chauffage :
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Les limites de la pompe à chaleur : ce qu’il faut savoir
Vous l’avez compris, l’installation d’une pompe à chaleur peut être efficace pour réduire vos factures de chauffage. Toutefois, certaines limites existent. Avant de vous lancer dans le remplacement de votre vieille chaudière, prenez le temps de bien les considérer.
Les principaux inconvénients
Le rendement d’une pompe à chaleur est météosensible, c’est-à-dire qu’il varie en fonction des conditions climatiques. Ainsi, lorsque les températures extérieures chutent sous la barre des 0 °C, la performance d’un modèle air-eau ou air-air diminue. Entre -10 et -20° C, son rendement devient moins intéressant. Dans ce cas, l’ajout d’un chauffage d’appoint est nécessaire.
Les solutions existantes
Si vous vivez dans une région aux hivers rigoureux, une pompe à chaleur géothermique ou hydraulique peut être une alternative intéressante. Ces systèmes de chauffage sont moins influencés par les variations de la température extérieure puisqu’ils exploitent les calories présentes dans le sol ou dans les nappes phréatiques où la température reste plus constante toute l’année.
La rentabilité des PAC : investissement ou dépense ?
La rentabilité d’une pompe à chaleur repose sur un équilibre entre le coût initial, les économies réalisées et les aides disponibles. Sachez que si vous comptez installer une pompe à chaleur de type air-eau ou une PAC géothermique, votre investissement peut déjà être en partie amorti grâce aux aides financières pour la rénovation énergétique.
Un investissement initial conséquent
Le prix d’une pompe à chaleur est plutôt conséquent et varie selon le modèle choisi :
Coût moyen | |
PAC air-air | 7 000 à 10 000 € |
PAC air-eau | 10 000 à 18 000 € |
PAC géothermique et hydraulique | 15 000 à 20 000 € |
Le retour sur investissement à attendre
Malgré un coût initial élevé, le retour sur investissement est souvent rapide, entre 5 et 15 ans, grâce à des économies significatives sur vos factures de chauffage. Pour les pompes à chaleur air-air, il faut compter 10 ans en moyenne pour cet amortissement. Pour les pompes à chaleur air-eau, il prendra entre 5 et 10 ans. Les pompes à chaleur géothermiques et hydrauliques coûtent plus cher à l’achat, le retour sur investissement se fait donc sur 10 à 15 ans.
La durée de vie d’une PAC varie entre 15 et 20 ans, ce qui vous garantit une rentabilité à long terme.
Les aides financières pour l’accélérer
Des aides financières peuvent couvrir une partie des frais d’achat et d’installation d’une pompe à chaleur. Elles permettent de réduire de manière significative le montant à débourser pour votre projet et d’atteindre le seuil de rentabilité plus tôt :
- la Prime Énergie Sonergia : une aide accessible à tous car sans plafond de revenus ;
- MaPrimeRénov’ : une subvention d’Etat allouée selon les revenus de votre foyer ;
- l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) : un prêt à intérêts nuls pour financer vos travaux ;
- la TVA à 5,5 % : une réduction de la TVA sur l’achat et l’installation de votre PAC.
Notez que pour l’installation d’une pompe à chaleur air-air, vous avez droit à la Prime Énergie Sonergia, mais pas aux autres dispositifs d’aides. Pour les autres modèles, toutes les aides financières se cumulent entre elles.
Steffi, référente conformité réglementaire
La pompe à chaleur économique en bref |
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Nos équipes répondent à vos questions
Fait-on des économies avec une pompe à chaleur ? |
La réponse est oui ! Une pompe à chaleur produit 3 à 4 kWh de chaleur en consommant 1 kWh d’électricité. Sa performance garantit une baisse substantielle des dépenses énergétiques, en particulier dans les régions tempérées où les températures hivernales restent supérieures à 0°C. |
Quelle est la pompe à chaleur la plus économique ? |
Le choix du modèle dépend de votre logement et de vos besoins en chauffage, ainsi que, le cas échéant, en production d’eau chaude sanitaire. Dans les régions au climat doux, la pompe à chaleur air-air convient pour les petits budgets et les usages localisés, tandis qu’une pompe à chaleur air-eau est appropriée pour un usage centralisé.
Dans les régions froides, la pompe à chaleur géothermique offre un rendement supérieur, même lorsque les températures extérieures chutent en dessous de zéro. |
La pompe à chaleur air-air est-elle économique ou non ? |
La pompe à chaleur air-air est une solution avantageuse pour réduire les dépenses de chauffage. Avec un coût d’acquisition moyen de 8 000 €, elle constitue l’option la plus abordable parmi les systèmes thermodynamiques. Les gains financiers atteignent 35 à 50 % par rapport à un chauffage électrique classique, selon la qualité de l’isolation du logement. |
Pompe à chaleur ou clim réversible : quelle est la plus économe ? |
C’est la pompe à chaleur réversible en raison de sa meilleure performance énergétique. Son coefficient de performance moyen est de 3 tandis que celui d’une climatisation standard plafonne autour de 2,5.
Le rendement supérieur de la pompe à chaleur s’explique aussi par sa conception optimisée pour le chauffage. La climatisation réversible, d’abord conçue pour le rafraîchissement, nécessite parfois un système de chauffage d’appoint lors des périodes très froides. |