Quel coefficient de résistance thermique pour bien isoler ?
Le coefficient de résistance thermique R, c’est quoi ?
Résistance thermique, conductivité thermique, transmission thermique… ces quelques notions vous aideront à sélectionner un isolant adapté à vos besoins.
Coefficient de résistance thermique R, en m²K/W
Si vous ne deviez retenir qu’un seul indicateur de performance pour vos travaux, ce serait celui-ci ! La résistance thermique, identifiée par la lettre R, mesure la capacité d’un matériau à freiner le passage de la chaleur. Plus ce coefficient est élevé, plus votre isolation thermique est efficace. Exprimée en m²K/W (mètre carré kelvin par watt), sa valeur varie selon l’épaisseur de l’isolant et sa conductivité thermique (lambda).
Coefficient de conductivité thermique, dit lambda, en W/m.K
Le coefficient de conductivité thermique, ou lambda (λ), caractérise l’efficacité de votre isolation. Exprimé en W/m.K (watt par mètre Kelvin), il mesure la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Plus le lambda est faible, plus le matériau est isolant, car il laisse moins passer la chaleur.
Par exemple, une laine de verre affiche une conductivité thermique comprise entre 0,030 et 0,040 W/m.K, alors que celle du cuivre est de l’ordre de 380 W/m.K. Conclusion : le cuivre est jusqu’à 10 000 fois plus conducteur de chaleur que la laine de verre.
Un lambda faible ne suffit pas à faire d’un matériau votre meilleur choix ! Sa densité, son déphasage thermique (capacité à ralentir les transferts de chaleur) et sa perméabilité (faculté à laisser passer l’air ou la vapeur d’eau) sont aussi des critères importants à analyser.
Adrien, référent technique rénovation
Coefficient de transmission thermique U, en W/m².K
Vous rencontrerez parfois un autre indicateur de performance thermique : le coefficient de transmission thermique U, ou coefficient « surfacique ». Exprimé en W/m².K, il est l’inverse de la résistance thermique (U=1/R).
Le coefficient U évalue les déperditions thermiques d’une paroi (porte, fenêtre, mur, plancher) ou de l’ensemble de votre logement (Ubât). Un U faible est donc synonyme de pertes de chaleur limitées.
L’intérêt du coefficient de résistance thermique
Au-delà de sa définition, la résistance thermique se distingue par de multiples fonctions. Découvrez en quoi il peut vous être utile dans le cadre de vos travaux d’isolation thermique…
- Évaluer la performance des isolants. Elle simplifie la comparaison des matériaux et vous aide à choisir le bon isolant, en fonction de vos travaux (toiture, murs, planchers) et de la place disponible.
- Garantir le respect des normes. Elle définit les seuils minimums requis par les réglementations, comme le label BBC (Bâtiment basse consommation) pour votre projet de rénovation, ou la Réglementation environnementale (RE2020) pour une construction.
- Appuyer les analyses thermiques. Intégrée aux DPE, audits énergétiques et études thermiques, elle permet d’identifier les points faibles de votre logement et de prioriser les travaux à réaliser.
- Accéder aux aides financières. La résistance thermique doit figurer sur vos devis d’isolation pour vos demandes d’aides (Prime Énergie Sonergia, MaPrimeRénov’, éco-prêt à taux 0, etc.).
La résistance thermique, un critère d’éligibilité aux aides
Pour bénéficier des aides financières, comme MaPrimeRénov’ ou la Prime Énergie Sonergia, votre isolation doit atteindre une résistance thermique minimale. La performance requise varie selon la surface à isoler (murs, toiture, sol).
Quel coefficient R pour une bonne isolation de vos murs ?
Que votre projet porte sur l’isolation des murs par l’extérieur (ITE) ou par l’intérieur (ITI), la résistance thermique doit être d’au moins 3,7 m²K/W, soit en moyenne l’équivalent de 11 à 17 cm d’isolant.
Quel coefficient R pour une bonne isolation de votre toiture ?
La résistance thermique nécessaire pour isoler votre toiture varie selon la méthode utilisée et le type de paroi.
- Toiture-terrasse : R ≥ 4,5 m²K/W, soit entre 11 et 17 cm d’isolant, de type polyuréthane ou polystyrène.
- Rampants de toiture (par l’intérieur ou l’extérieur) : R ≥ 6 m²K/W, correspondant à une épaisseur moyenne de 20 à 25 cm d’isolant.
- Combles perdus : R ≥ 7 m²K/W, soit entre 21 et 32 cm d’isolant en laine ou en vrac, ou entre 18 et 27 cm en polyuréthane ou polystyrène.
Quel coefficient R pour une bonne isolation de votre sol ?
Pour vos travaux d’isolation de sol, par le dessous ou par le dessus, privilégiez une résistance thermique ≥ 3 m²K/W, soit en moyenne entre 8 et 14 cm d’isolant.
| Le coefficient de résistance thermique en bref |
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Nos équipes répondent à vos questions
Comment calculer le coefficient de résistance thermique R ? |
Vous pouvez calculer la résistance thermique de votre isolant à partir de cette formule : R= e/λ où :
Exemples : Si vous cherchez à calculer l’épaisseur nécessaire pour isoler vos murs avec du polystyrène (λ = 0,032 W/m.K) et atteindre un R de 3,7 m²K/W, appliquez la formule : e = R x λ. Résultat : e = 3,7 x 0.032 = 0,12, soit 12 cm d’épaisseur. |
Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n'ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.
Rédigé par : Nicolas Ancien thermicien, Nicolas a accompagné plus de 500 projets de rénovation énergétique. Passionné, il souhaite vous partager son expertise pour vous aider à optimiser vos économies d'énergie et votre confort.
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