Accueil » Nos conseils travaux » Isolants biosourcés : le choix écologique et performant

Isolants biosourcés : le choix écologique et performant

Opter pour des isolants biosourcés, c’est choisir une solution écologique et durable pour améliorer l’efficacité énergétique de votre maison. Composés de matériaux d'origine végétale mais pas seulement, ces isolants sont de plus en plus prisés pour leur faible impact environnemental. Découvrez les différentes options qui s’offrent à vous !
Temps de lecture : 8 min
Rédigé par : M.

Les meilleurs matériaux isolants biosourcés

Les isolants biosourcés se distinguent par leurs bonnes capacités d’isolation thermique et acoustique alliées au respect de l’environnement. Si vous cherchez une alternative aux isolants classiques, ces matériaux dits naturels sont la solution idéale pour un habitat sain et durable. Voici quelques-uns des principaux isolants biosourcés.

La ouate de cellulose

Commençons par la ouate de cellulose : fabriquée à partir de papiers recyclés, elle est réputée pour ses bonnes performances thermiques et son impact écologique minimal. Sa composition en fait un très bon régulateur d’humidité, ce qui la rend idéale pour l’isolation des combles et des murs intérieurs. En plus de garantir une isolation efficace, la ouate de cellulose offre un bon déphasage thermique, parfait pour maintenir le confort d’été dans votre maison !

Le déphasage thermique est le temps qu’il faut à la chaleur pour traverser un matériau. Un bon déphasage thermique signifie que la chaleur met du temps à entrer dans votre logement quand le soleil chauffe vos murs ou votre toiture en été.

Adrien, référent technique rénovation

La fibre de bois

La fibre de bois est un isolant biosourcé très utilisé dans la construction écologique mais aussi pertinent pour la rénovation. Elle est obtenue par le défibrage de chutes de bois issu de forêts gérées durablement. La fibre de bois est aussi reconnue pour sa capacité à isoler du bruit et son excellent déphasage thermique. Elle vous assurera une bonne régulation de la chaleur en été comme en hiver ! 

Le liège

Le liège est un matériau écologique issu de l’écorce de chêne. Apprécié pour ses capacités d’isolation thermique et acoustique, il a aussi l’avantage de très bien supporter l’humidité. Avec sa résistance au tassement, le liège peut être utilisé au sol puisqu’il ne craint pas les piétinements.

La paille

Matériau ancestral, la paille est utilisée comme isolant dans les constructions écologiques et dans les logements à rénover pour certains chantiers en particulier. Elle offre des performances thermiques intéressantes à un prix imbattable. En optant pour la paille, vous privilégiez aussi un isolant naturel peu transformé et dont la production émet très peu de gaz à effet de serre.

 

Le conditionnement des isolants biosourcés

Les isolants biosourcés se présentent sous différentes formes pour répondre à tous vos besoins d’isolation. Votre choix va dépendre du type de travaux que vous envisagez, certains formats étant plus adaptés à certaines surfaces à isoler.

En panneau

La ouate de cellulose, la fibre de bois et le liège sont souvent disponibles sous forme de panneaux. Ce type de conditionnement permet une installation rapide et efficace, idéale pour l’isolation des murs par l’intérieur ou des combles aménageables.

En vrac ou en rouleau

La ouate de cellulose se présente aussi en vrac ou en rouleaux. En vrac, elle est projetée sous forme de flocons pour calfeutrer des surfaces plus ou moins grandes. En rouleau, elle doit être découpée pour s’adapter à votre projet.

En bottes

La paille a la particularité de se présenter sous forme de bottes rectangulaires.

 

Les travaux d’isolation adaptés

Le choix de l’isolant joue un rôle clé pour limiter les pertes de chaleur et maximiser vos économies d’énergie sur le long terme. Selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), dans un logement mal isolé, les pertes de chaleur peuvent atteindre jusqu’à 30 % par le toit, 25 % par les murs et 10 % par le plancher bas.

Voici un tableau récapitulatif des types de travaux compatibles avec les différents isolants biosourcés :

Ouate de cellulose Fibre de bois Liège Paille
Combles perdus
Combles aménageables
Toiture (Sarking)
Murs intérieurs
Murs extérieurs
Sols en surface
Sols en sous-face

La ouate de cellulose est idéale pour isoler des combles perdus, car elle peut être soufflée et répartie de manière uniforme dans les zones difficiles d’accès. Pour une isolation par l’extérieur, il est plus pertinent de vous tourner vers la fibre de bois, qui présente une meilleure résistance aux intempéries.

Pour les sols en surface, le liège est aussi une option durable et performante. Pour vos murs intérieurs, le confort acoustique peut aussi être un enjeu clé. La fibre de bois peut alors être un choix judicieux en vertu de ses propriétés phoniques.

 

Isolation naturelle : combien ça coûte ?

Le coût des isolants biosourcés varie selon le type de matériau, le conditionnement et la surface à traiter. Voyons cela de plus près !

Le prix des matériaux d’isolation biosourcés

Les isolants naturels sont parfois plus coûteux que les isolants classiques. Ce n’est toutefois pas toujours le cas. La paille est même l’isolant le moins cher du marché. Voici une estimation des prix pour les différents matériaux biosourcés :

  • la ouate de cellulose : entre 10 et 50 €/m² ;
  • la fibre de bois : entre 5 et 90 €/m² ;
  • le liège : entre 5 et 100 €/m² ;
  • la paille : entre 4 et 8 €/m².

Les aides financières disponibles

Plusieurs aides financières sont disponibles pour financer vos travaux d’isolation. Voici les principales aides auxquelles vous pouvez prétendre :

  • la Prime Énergie Sonergia : accessible sans condition de ressources ;
  • MaPrimeRénov’ : dont le montant varie selon les revenus de votre foyer ;
  • l’Éco-prêt à taux zéro : qui permet de financer votre reste à charge sans avance de frais ;
  • la TVA à 5,5 % : un taux réduit (20 % habituels) applicable sur les matériaux d’isolation et la main d’œuvre.

La résistance thermique à atteindre

Pour que votre projet de rénovation soit éligible aux différents dispositifs d’aides financières, des valeurs minimales de résistance thermique doivent être respectées. La résistance thermique (exprimée en mètres carrés Kelvin par Watt), indique la valeur de protection minimale que doit comporter le matériau isolant. Chaque partie de votre logement (toiture, murs, planchers, etc.) doit présenter une résistance adaptée pour répondre aux exigences de performance énergétique.

Pour obtenir la résistance thermique demandée, il faut installer une épaisseur minimale de matériau isolant. En respectant ces indicateurs, vous pourrez bénéficier des aides financières auxquelles vous êtes éligible et garantir le confort thermique de votre habitation !

Résistance thermique (R) Épaisseur de ouate de cellulose Épaisseur de fibre de bois Épaisseur de liège Épaisseur de paille
Plancher des combles 7 m².K/W 28-30 cm 25-39 cm
Botte installée à plat
Rampants de combles 6 m².K/W 24-25 cm 22-33 cm 23-26 cm
Toiture (Sarking) 6 m².K/W 24-25 cm 22-33 cm
Botte installée sur le chant
Murs intérieurs (ITI) 3,7 m².K/W 14-16 cm 14-20 cm 14-16 cm
Murs extérieurs (ITE) 3,7 m².K/W
14-20 cm 14-16 cm Botte installée sur le chant
Planchers bas en surface 3 m².K/W
11-13 cm
Planchers bas en sous-face 3 m².K/W
11-16 cm

Pour calculer l’épaisseur adéquate d’isolant, on se fonde sur la résistance thermique cible, définie notamment par les exigences réglementaires liées aux aides financières. Cette résistance est obtenue en tenant compte du coefficient de conductivité thermique de l’isolant.

Un isolant à faible conductivité thermique réduit les échanges de chaleur, et aide donc à conserver la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.

Adrien, référent technique rénovation

 

Cellulose, bois, paille : pourquoi privilégier le biosourcé ?

Vous l’avez compris, le choix d’un isolant biosourcé repose sur plusieurs critères techniques. Avant de vous décider, examinons les avantages et inconvénients de ces matériaux naturels.

Les avantages de l’isolation thermique naturelle

Avant de vous lancer dans le choix de votre isolant biosourcé, quelques atouts notables à considérer…

  • Respect de l’environnement : les isolants biosourcés sont issus de matières organiques qui ont un caractère renouvelable. Leur production engendre aussi moins de polluants et de gaz à effet de serre.
  • Performance thermique été comme hiver : ce qui vous permet de garder aussi vos espaces frais pendant les mois chauds. Un avantage non négligeable selon la région où vous résidez.
  • Performance acoustique : la fibre de bois et le liège conviennent très bien pour l’isolation phonique. La paille peut aussi réduire les nuisances sonores.
  • Résistance à l’humidité : c’est le cas du liège, ainsi que de la ouate de cellulose reconnue pour sa capacité à la réguler. Ces isolants contribuent donc à maintenir un environnement intérieur sain en prévenant les problèmes de condensation et de moisissure.
  • Non toxicité : les isolants biosourcés ne contiennent pas de produits chimiques nocifs. Ce n’est pas le cas de certains isolants classiques. Cela vous garantit un air intérieur de meilleure qualité et sans risques pour la santé.
  • Longévité : les isolants biosourcés affichent une bonne durée de vie, allant de 20 à 60 ans.

Ses faiblesses

Malgré leurs nombreux avantages, les isolants biosourcés présentent quelques faiblesses à prendre en compte avant de faire votre choix.

  • Performance thermique variable : chaque isolant biosourcé affiche des caractéristiques thermiques distinctes. Cela nécessite une attention particulière pour sélectionner le bon matériau en fonction de vos besoins spécifiques. Par rapport aux isolants synthétiques, ils nécessitent en général des épaisseurs plus importantes pour atteindre la même résistance thermique.
  • Sensibilité au feu : la fibre de bois et la paille y résistent assez mal.
  • Prix parfois plus élevé : ce n’est cependant pas toujours le cas. La paille, par exemple, est l’isolant le plus abordable aujourd’hui.
  • Disponibilité limitée sur le marché : tous les types d’isolants biosourcés ne sont pas toujours faciles à trouver. Leur distribution peut être moins étendue que celle des isolants traditionnels.

 

Les isolants biosourcés en bref
  • Les isolants biosourcés sont fabriqués à partir de ressources renouvelables, ce qui les rend respectueux de l’environnement.
  • Ils affichent des performances d’isolation thermiques, et parfois acoustique, intéressantes.
  • Ils sont disponibles en différents conditionnements adaptés à une grande variété de travaux d’isolation.
  • Les isolants biosourcés sont conçus pour durer : ils offrent une performance fiable sur le long terme.

 

Nos experts répondent à vos questions

Est-ce que la laine de verre et la laine de roche sont biosourcées ?

Non, la laine de verre et la laine de roche ne font pas partie des isolants biosourcés. Elles appartiennent aux isolants minéraux qui sont issus de ressources naturelles telles que le verre et la roche volcanique. Elles demandent beaucoup d’énergie pour leur fabrication et se recyclent mal. Leur impact négatif sur l’environnement les exclut donc de la catégorie des isolants biosourcés. 

Quel est le meilleur isolant biosourcé ?

Il n’y a pas de réponse universelle. La ouate de cellulose est souvent prisée pour son bon rapport qualité-prix, puisqu’elle offre une performance thermique satisfaisante. La fibre de bois est connue pour garantir un bon déphasage thermique, ce qui est essentiel pour réguler la température intérieure. L’évaluation de vos priorités permettra de déterminer le matériau le plus adapté.

Quel matériau choisir pour une bonne isolation acoustique ?

Pour une isolation acoustique efficace, la fibre de bois et le liège sont d’excellents choix. En dehors des isolants biosourcés, la laine de roche donne aussi de très bons résultats en termes d’isolation phonique. Ces matériaux contribuent donc à un environnement calme en plus de vous faire gagner en confort thermique.

Notez que c’est d’ailleurs le point faible des isolants synthétiques (polystyrène expansé, polystyrène extrudé ou polyuréthane) qui ne sont dotés que de faibles performances acoustiques en raison de leur faible densité.

Les informations fournies dans cet article sont données à titre indicatif et n'ont pas de valeur réglementaire ou contractuelle.

MarlèneRédigé par : Marlène

Passionnée par les questions liées à la préservation de l’environnement et la transition écologique, Marlène s’est spécialisée dans la rénovation énergétique. Attentive aux réglementations en vigueur, elle a à cœur de vous guider pour rendre votre logement plus efficient.

Plus de conseils pour vous aider à rénover